La sécheresse de cet été risque d’avoir de lourdes conséquences sur la souveraineté alimentaire

Depuis cet été, qui fût particulièrement chaud et sec, les agriculteurs peinent de plus en plus à sauver leur récolte ou encore nourrir leur bétail. Toutefois, la question de la sécheresse est une problématique de longue date pour les agriculteurs et pourrait se répercuter sur la question de souveraineté alimentaire.

Les températures, qui ont atteint des degrés record dans les quatre coins de la France cet été, ont causé de sérieux dégâts aux agriculteurs. Dans le département de l’Aude par exemple, ces derniers n’ont pas été épargnés par la sécheresse. 

C’est le cas notamment de Justine Bianconi, co-porte parole de la confédération paysanne de l’Aude, éleveuse de chèvre et fromagère à Fontiers-Cabardès dans la Montagne Noire, qui ne peut que constater les ravages des chaleurs estivales sur ses terres. “Nous avons de moins en moins d’herbes pour faire pâturer nos troupeaux et faire le foin. Cette année par exemple, nous avons fait moins de stocks de forage qu’à l’accoutumé”, souligne-t-elle.

Une souveraineté alimentaire mise en péril 

Même si elles ont agi tel un véritable coup de massue pour les agriculteurs, la question de la raréfaction de l’eau n’est pas une nouveauté. Mais si la situation ne s’arrange pas, celle-ci pourrait avoir de graves conséquences sur l’idée de souveraineté alimentaire dans le long terme. Justine Bianconi s’en préoccupe. 

“Il faut répondre à l’urgence de la sécheresse en 2022 et 2023 et cela favorise un gros problème qui est un énorme défi pour nous : la question de la souveraineté alimentaire. Tout comme notre production d’alimentation humaine et l’eau que l’on pourra boire plus tard”.