Une effraction spectaculaire a agité les couloirs du conseil départemental de l’Ariège. Dans la nuit du 11 au 12 juin, des individus se sont introduits illégalement dans l’enceinte du château de Foix, profitant des échafaudages installés pour la rénovation des remparts pour escalader les fortifications.
L’intrusion ne s’est pas limitée à une simple exploration nocturne, explique le conseil départemental, « deux reproductions de dagues du XVe siècle ont été dérobées, deux fenêtres brisées, du mobilier forcé, les grilles du chantier endommagées, et les locaux techniques — notamment l’Algeco et l’atelier de tir — mis à sac ».
Un acte de vandalisme que les gestionnaires du site qualifient de profondément choquant, tant il compromet les efforts quotidiens déployés pour préserver et valoriser ce haut lieu du patrimoine occitan.
Une plainte a été déposée.
Face à cet affront, le Département de l’Ariège n’a pas tardé à réagir. Indigné, il a immédiatement renforcé les mesures de sécurité autour de la forteresse. Certains échafaudages ont été démontés, et des rondes de surveillance sont désormais assurées par des agents de sécurité accompagnés de chiens de garde.
« Érigé au sommet de son piton rocheux, le château de Foix — qui a su jadis résister aux assauts de Simon de Montfort en 1212 — entend bien demeurer imprenable, même en 2025. », reprennent les services du Conseil départemental. « Les curieux sont, bien entendu, les bienvenus pour découvrir les secrets de la forteresse, mais uniquement durant les horaires d’ouverture… et moyennant quelques deniers », rappelle avec fermeté la direction. Un message clair à l’attention des amateurs de sensations fortes : les murailles du château n’ont rien perdu de leur vigilance.