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Le nouveau Préfet de l’Ariège Simon Bertoux fait le point sur les dossiers et thématiques prioritaires

today21 septembre 2023 à 16h12

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Un mois jour pour jour après sa prise de fonction en Ariège, le nouveau préfet du département Simon Bertoux se livre sur les dossiers prioritaires du département. Développement économique, sécurité, problématique de l’ours, avancement des déviations de la RD820 à Salvayre et de la RN20 à Tarascon-sur-Ariège : le Préfet de l’Ariège a confié ses lignes directives. Focus.

« En arrivant dans ce territoire, en le découvrant forcément on s’interroge sur ce qu’on peut faire d’utile, sur ce que les services de l’Etat peuvent faire d’utile »

                            Simon Bertoux, Préfet de l’Ariège-crédit photo Stéphanie Leborne

« l’Etat et les collectivités doivent être à l’écoute des projets des entreprises »

« Un préfet, ça applique la politique du gouvernement, et la politique du gouvernement c’est d’abord l’emploi et l’économie, qui est un sujet important partout et encore plus en Ariège », a lancé le Préfet.

Aussi, Simon Bertoux le rappelle, l’Ariège affiche un taux de chômage de 9.2%, et se range ainsi à la 10e place des départements ou ce taux est le plus élevé : »ça veut dire qu’il y a encore un effort à faire dans un contexte où les entreprises cherchent de la main d’oeuvre, il y a un effort à faire pour répondre à ces besoins de main d’oeuvre, mais aussi pour aller chercher l’emploi, et la formation dans tous les territoires ».

Un travail de fond qui pourra aboutir en « levant les freins pour que les ariégeois puissent trouver un emploi », reprend le préfet: « ça veut dire que l’Etat et les collectivités locales doivent être à l’écoute des projets des entreprises, toutes les entreprises, des petites artisanales jusqu’aux plus grandes ». Une réussite qui passera entre autres par la réindustrialisation du département, souligne le représentant de l’Etat : « Il faut que ce territoire accueille des projets industriels, et que les industries puissent se développer, il faut que les projets avancent malgré les différentes oppositions, la démocratie doit s’exercer, car lorsque la majorité est pour qu’un projet se poursuive, il faut qu’il se poursuive ».

Et de reprendre : « J’ai eu l’occasion avec la chambre de commerce et d’industrie de rencontrer des porteurs de projets, d’industrie très diverse(…) Les métiers de l’industrie ne sont peut être pas assez connus, on s’emploiera d’ailleurs avec les services de l’Etat à être aux côtés du Conseil Régional et de la chambre des commerces pour les faire connaître et former des personnes aux métiers dont on a besoins ».

« Une présence policière renforcée dans certains centres villes »

Pour Simon Bertoux, la sécurité « est une mission essentielle de l’ Etat ». Une thématique davantage abordée en ville « qui oblige une présence renforcée des policiers surtout en soirée dans certains centres villes du département », explique le préfet: « L’Ariège n’est pas un département de délinquants, c’est un département ou l’on vit bien, il n’empêche que des signaux inquiétants se développent petit à petit et nécessitent une réaction, c’est le cas à Pamiers ou des rassemblements le soir créent un sentiment d’insécurité, notamment à cause de certaines personnes qui s’alcoolisent et qui peuvent avoir des insultes sexistes, des comportements qui ne sont pas acceptables dans l’espace public, c’est pourquoi j’ai donné des consignes pour que l’on croise plus souvent nos policiers, afin de donner la sérénité dont ont besoin les habitants de Pamiers ».

« L’ ours dans les Pyrénées: on ne ménage pas nos efforts pour permettre au pastoralisme de continuer à être ce qu’il doit être et que l’ours ne remette pas cela en cause »

La question de la présence de l’ours et de la prédation est un sujet très important pour l’Etat, affirme le préfet : « Quand on écoute les bergers et les éleveurs ont voit ce qu’ils vivent, la difficulté de ce que représente humainement de voir leurs animaux prédatés par l’ours, parfois même de jour, l’état s’efforce d’être à leur cotés , de les écouter, et de faire en sorte qu’ils puissent avoir les moyens de s’organiser pour se défendre, il y a les parcs de nuit, les chiens de protections, des renforts, des gardiens de nuit,   il y a toute une palette de choses qui se développe, qui n’est pas parfaite, mais chaque prédation est une prédation de trop qui engendre de la souffrance, et je suis à l’écoute de cette souffrance. On ne ménage pas nos efforts pour permettre au pastoralisme de continuer à être ce qu’il doit être, et que l’ours ne remette pas cela en cause ».

Les déviations : les feux sont au vert pour Salvayre- les études de la déviation de la RN20 à Tarascon-sur-Ariège s’achèvent

Estimée à 7 millions d’euros, la déviation de Salvayre portée par le conseil départemental est sur la est sur la bonne voie: « A ma connaissance, et malgré le fait que le commissaire en charge ait rendu un avis défavorable, les arguments de cet avis ne nous ont pas convaincu, et je ne vois pas de raison de s’y opposer, il faut avancer, il faut le faire, et l’Etat sera aux côtés du conseil départemental pour que les premiers coups de pioches puissent avoir lieu dans les prochains mois ». De quoi soulager la vie des 250 Bonnacois qui cohabitent en moyenne avec 12 500 véhicules, dont 700 poids lourds, par jour.

Concernant la déviation de la RN20 à Tarascon sur Ariège, il faut encore attendre les conclusions des études menées: « Les études sont en voie d’achèvement, car sa création suppose de percer plusieurs kilomètres de roches et de mener des travaux assez complexes(…)A ce stade, l’Etat n’a pas encore confirmé la disponibilité du financement, c’est un travail qui est en cours, donc pour l’instant ce n’est pas le moment d’annoncer quoi que ce soit, même si c’est un sujet important. Je suis tout à fait conscient des enjeux que ça représente pour les ariégeois de pouvoir supprimer ces célèbres bouchons de Tarascon que tout le monde connaît, particulièrement l’ été ou l’hiver. C’est un sujet qui est bien identifié.

 

Le podcast et interview de Stéphanie Leborne

 

Écrit par: Stephanie Leborne

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