Ariège

Procès Jubillar : La Défense demande l’acquittement.

Après quatre ans et demi de procédure, la défense de Cédric Jubillar a présenté ce jeudi sa plaidoirie finale, dénonçant les incohérences de l’enquête et appelant à l’acquittement.

17ᵉ jour d’audience au procès Jubillar. Ce jeudi 16 octobre, l’heure était venue pour la défense de plaider, une étape décisive qui pourrait sceller l’issue d’un dossier suivi depuis quatre ans et demi. L’audience, marquée par des plaidoiries passionnées, s’est finalement suspendue en fin d’après-midi. Le verdict, lui, tombera demain, vendredi 17 octobre, à partir de 9h.

PODCAST

« On ne condamne pas les mauvais types, on condamne les coupables »

Dès l’ouverture de la journée, Me Emmanuelle Franck a averti les jurés :

« Ce qu’on veut savoir, ce n’est pas si vous partiriez en vacances avec Cédric Jubillar… Mais on ne condamne pas les mauvais types, on condamne les coupables. »

La défense a insisté sur le rôle central des preuves et sur le risque de juger sur l’imaginaire plutôt que sur les faits : « Ce qui est inédit dans ce dossier, c’est que les indices dont on vous a parlé sont extrêmement loin de ce qui nous concerne… Et là, ça devient compliqué… et dangereux. »

Portrait d’un homme « caricaturé »

L’avocat Alexandre Martin a développé un portrait humain et nuancé de Cédric Jubillar : « Bien sûr, celui qui se présente devant vous n’est pas parfait, loin de là. Mais il n’est pas dénué d’affect, pas dénué d’empathie. Je voudrais vous parler de Cédric. Cédric, avant. Celui qu’on a voulu tant de fois caricaturer. »

Il a rappelé les souffrances vécues par son client depuis l’enfance et l’isolement subi en détention : « Quatre ans et demi d’isolement, seul dans une cellule de neuf mètres carrés… Quatre ans et demi sans voir un carré d’herbe — et vous voudriez qu’on sorte indemne d’un tel enfermement ? »

Remise en cause des preuves

La défense a critiqué les incohérences relevées dans l’enquête : les cris entendus par les voisines, le téléphone de l’amant de Delphine, ou encore la fameuse trace sur son bras. Me Franck dénonce : « Cette trace sur son bras… quelle escroquerie ! Le médecin légiste a conclu que cette griffure n’existe pas. »

Elle a également pointé des éléments de procédure qu’elle juge « malhonnêtes » : « À 6h52, Cédric Jubillar est avec les gendarmes. C’est selon nous un élément disculpant. »

Appel à l’exigence des jurés

En conclusion, Me Martin a rappelé aux jurés la gravité de leur responsabilité : « Soyez exigeants, je vous le demande. Avez-vous des preuves suffisantes ? Non ? Alors vous ne pouvez pas condamner Cédric Jubillar : vous devez l’acquitter. »

Il a insisté sur la notion de conviction intime mais éclairée : « Pendant les heures que vous passerez à délibérer, vous devrez faire preuve d’exigence, confronter vos réflexions et vos doutes… Votre décision vous engage face à votre conscience, mais elle engage aussi Louis et Elyah : c’est une responsabilité grave. »

Le verdict attendu demain

L’audience est désormais suspendue et reprendra demain à 9h pour le délibéré et le verdict. Après quatre ans et demi de procédures et des semaines de témoignages et plaidoiries, le jury devra trancher entre acquittement et condamnation, dans une affaire qui a tenu la France entière en haleine. Comme le rappelle Me Martin : « Le silence qui s’installe, c’est l’instant que nous attendons ou redoutons depuis quatre ans et demi. »

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