Une vaste opération de lutte contre la fraude et les activités illégales a été menée à Pamiers du 25 au 27 juin dans le cadre du CODAF (Comité opérationnel départemental anti-fraude). Durant ces trois jours, « jusqu’à 172 policiers ont été déployés aux côtés de 44 agents de l’administration dans toute la ville. », précise le Préfet de l’Ariège, Simon Bertoux.
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« Nous avons contrôlé 550 personnes, 250 véhicules (voitures et bus), ainsi que 150 caves dans la cité du Pont Neuf », a détaillé Simon Bertoux, le Préfet de l’Ariège. Une mobilisation exceptionnelle, « rendue possible grâce à des renforts venus de la Haute-Garonne, de l’Aude, du Tarn et Garonne ainsi que du Tarn », souligne de son côté Laurent Garceau, commissaire divisionnaire et directeur départemental de la Police Nationale de l’Ariège.
Un quatrième barber shops fermé
Parmi les cibles de cette opération, les six barber shops de la ville ont été inspectés. « Dans le centre-ville, la prolifération de ces commerces illégaux est un sujet préoccupant, c’est pourquoi nous y mettons une pression de contrôle importante », a précisé le Préfet. Un individu en situation irrégulière a ainsi été interpellé, et un quatrième Barber shop est sur le point de fermer ses portes.
Intervention inédite au NJOY
Conjointement, dans la nuit du jeudi 26 au vendredi 27 juin, une autre action marquante s’est déroulée dans l’établissement nocturne le N’JOY, à Pamiers. 80 policiers y ont été déployés jusqu’à 5 heures du matin pour une opération coordonnée avec le parquet de Foix et plusieurs services de l’État.
« Au moment de l’intervention, 175 personnes se trouvaient à l’intérieur de la discothèque », a indiqué le procureur de procureur de Foix, Olivier Mouysset, précisant que l’établissement a été fermé pour « manquements à la réglementation et infractions à la loi pénale ».
Les contrôles ont abouti à trois gardes à vue, dont trois individus porteurs de couteaux ou d’armes blanches. La police a également découvert sept bombes de gaz de catégorie B, une mineure en état d’ébriété, ainsi qu’une sacoche contenant 3 700 € dans un bureau administratif. Une procédure judiciaire est en cours concernant de nombreuses irrégularités , souligne le procureur, évoquant « l’absence d’alarmes, de sorties de secours, ainsi que des travaux non déclarés ». La préfecture a ensuite communiqué sur la fermeture provisoire de l’établissement :
« Suite aux manquements constatés cette nuit à Pamiers lors du contrôle de l’établissement de nuit Le Njoy, la commission de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP s’est réunie ce jour et a rendu un avis défavorable. L’établissement est fermé sur décision de l’autorité municipale jusqu’à la levée des prescriptions émises. »
« Avec M. le Directeur, nous avons dormi à peine une heure cette nuit, confie Olivier Mouysset, le procureur de Foix, nous éprouvons une certaine fatigue, mais aussi une satisfaction au regard de l’ampleur de cette opération, qui est selon moi une première en Ariège. »
Une coordination inédite des forces de l’ordre
« Cette opération a été rendue possible grâce à la réorganisation de la Police Nationale, qui favorise le décloisonnement et l’appui de services spécialisés dont nous ne bénéficions pas habituellement, insiste de son côté Laurent Garceau, commissaire divisionnaire et directeur départemental de la Police Nationale de l’Ariège. Nous avons aussi pu compter sur une compagnie républicaine de sécurité, mobilisée pour la nuit du 26 au 27 juin. » Une mobilisation qui pourrait annoncer d’autres opérations similaires dans le département.