Mirepoix : Le métier de Peintre d’enseigne remit au goût du jour

À Mirepoix, Michelle Froh souhaite remettre en place le métier de peintre d’enseigne, et ça marche ! Le tout, avec sa touche colorée et moderne, bien américaine. Rien ne la prédestinait à vivre de son art grâce aux commerçants d’un petit village français, pourtant Michelle Froh est aujourd’hui peintre d’enseigne à Mirepoix, en Ariège.

Née au Michigan, aux Etats-Unis, puis nomade entre Prague et Seattle, Michelle Froh a trouvé en France « un havre de paix », selon elle. Arrivée en 2009 à Marseille, puis en Ariège trois ans plus tard, « Fraufroh », de son surnom, a rapidement quitté l’éducation nationale pour se consacrer à la création artistique.

« Tout a commencé grâce à mon amie et associée, Mélise Fontenot », souligne Michelle. Il y a un peu moins d’un an, Mélise, tapissière d’ameublement, souhaite ouvrir sa propre boutique à Mirepoix et pousse son amie diplômée des beaux-arts à faire de sa passion, sa profession. Si dans un premier temps Michelle Froh a seulement accepté de créer une enseigne pour ce nouveau commerce, elle s’est rapidement rendu compte qu’elle « avait trouvé sa vocation ». Récemment, elle a même réalisé une fresque de huit mètres de long à la nouvelle pharmacie de Saint Paul de Jarrat.

Un métier qui se modernise

Peintre d’enseigne, plus connu sous le nom de « peintre en lettres » au XIXème siècle, « n’est pas un métier à mettre aux oubliettes », pour Michelle. Décidée à ce que la profession se pérennise, l’artiste, pourtant novice dans le domaine, va jusqu’à moderniser ce métier. « J’envisage maintenant de me concentrer non seulement sur mon activité de designer, mais aussi sur celle de consultante en créativité », affirme la responsable d’enseigne design.  Le but étant d’améliorer la visibilité , l’apparence générale des commerçants en apportant son savoir-faire. Michelle Froh souligne, avec cette extension de la profession « l’impact qu’un bon design peut avoir sur son environnement ».  

Une vraie aide fournie aux commerçants de Mirepoix,  » qui devraient pouvoir se concentrer sur leur activité principale sans avoir à chercher le style, les couleurs, la police… qui collerait à l’image qui souhaite renvoyer ou à acheter des modèles dépourvu d’originalité ». Une activité qui devrait donc se pérenniser, se moderniser et s’étendre sur un territoire plus large.

Raphaëlle Savary