Disparus de Mirepoix: le petit ami de Célia et sa tante victimes « d’effondrement psychique »

Le premier dossier de cette 2e session d’assises qui a été plaidé hier matin au palais de Justice de Foix a ravivé la mémoire de Christophe Orsaz et de sa fille Célia, assassinés tous les deux en 2018 par Marie-Josée Montésinos et Jean Paul Vidal, condamnés à 30 ans de réclusion criminelle le 23 novembre dernier.

Si bon nombre des proches des deux victimes ont profité du verdict pour tourner la page de ce feuilleton macabre, d’autres n’ont pas réussi à le faire. C’est le cas de Thibault Noirot, le petit ami de Célia Orsaz et de Sandrine Orsaz la soeur de Christophe, qui seraient aujourd’hui, tous les deux, en grande souffrance émotionnelle. 

En effet, leur avocate Me Anais de La Rosa a durant de longues minutes fait état de leur profils psychologiques, évoquant pour chacun d’entre eux une tentative de suicide. “Monsieur Noirot a depuis ce jour là cessé de vivre, a souligné son avocate, il est en angoisse permanente, il appelle sa famille sans cesse car il a peur de ne plus avoir de leurs nouvelles, et il est en repli sur lui même”.

Concernant Sandrine Orsaz la soeur de Christophe Orsaz, la professionnelle a déclaré à la Présidente de la cour, et à la partie adverse que sa cliente était victime d’un effondrement psychologique , « Il y a une particularité qui n’est pas souvent présente dans les dossiers, c’est que par leur qualité de victime indirectes, ils sont devenus des victimes directes par qu’ils ont été très très atteints à la suite des ces faits là, et donc on sollicite cette expertise psychiatrique qui pour nous est nécessaire mais qui est contestée en face ».

 96 000 euros de dommages

Si Thibaut Noirot, s’était dit soulagé à l’issu du procès qui s’était tenu dans la même salle d’audience en novembre dernier, celui-ci reste visiblement très éprouvé. « Ce ne sera jamais assez mais on va s’en contenter », avait il pourtant déclaré à la sortie de l’audience. Aujourd’hui le jeune homme et l’une des tantes de Célia seraient dans l’incapacité de reprendre le cour de leur vie. Face à cette situation, Me Anais de La Rosa demande 56 000 euros de dommage et interêt pour Thibaut et 40 000 euros pour Sandrine Orsaz, la soeur de Christophe Orsaz et la tante de Célia.

Une somme contestée par la partie adverse qui considère que les préjudices présentés ont été comparés à une situation qui ne reflète pas celle de Thibaut Noirot et de Sandrine Orsaz; comme l’explique, Me Matthieu Montfort l’avocat de Jean-Paul Vidal  » On évoque un préjudice moral, c’est une chose mais qui est ici fondé sur une jurisprudence qui ne correspond pas à la situation(…). L’indemnisation d’un préjudice ne doit pas venir enrichir une personne ni l’appauvrir mais doit correspondre à la réalité des choses, or là , l’élément de comparaison qu’on avait, c’était un couple marié depuis 40 ans, donc ça ne correspondait pas à la même situation ».

Pour rappel 237 000 euros ont été réclamés solidairement à Jean-Paul Vidal et à Marie Josée Montésinos pour indemniser l’ensemble des victimes. Le tribunal rendra sa décision le 7 novembre prochain.