Disparus de Mirepoix. Les deux accusés condamnés à 30 de réclusion

Concernant Marie-José Montesinos, les jurés ont du répondre aux mêmes questions, et à deux questions subsidiaires  : A-t-elle volontairement exercé des violences sur Christophe Orsaz ?, 6. Ces violences ont-elles entraînées la mort de Christophe Orsaz ? et 7.Marie-José Montesinos pouvait elle empêcher la mort de Christophe Orsaz, sans se mettre en danger elle-même ? Les jurés ont répondu oui  à l’unanimité, et ont considéré les deux dernières questions comme « non avenu ».

Retour sur les moments forts de ce procès hors normes

Depuis vendredi 17 novembre dernier, Marie-Josée Montesinos et Jean-Paul Vidal sont jugés pour le double meurtres de Christophe Orsaz et de sa fille Célia. Un crime sordide qui a eu lieu le 30 novembre 2017. Six ans plus tard, des experts, des témoins, des amis ainsi que tous les proches des victimes et des accusés ont défilé dans la salle d’audience, pour apporter, chacun à leur manière, des témoignages constructifs et utiles au procès.

Le 1er jour du procès, vendredi 17 novembre : la présidente de la cour d’assise Hélène Ratinaud, installée aux cotés de 9 jurés, va retracer devant l’assemblée, le sordide déroulé du drame. A l’issue, trois chefs d’accusation sont retenus contre les deux accusés :  le meurtre de Christophe Orsaz avec préméditation. Le meurtre de Célia Orsaz, sa fille, avec préméditation. Et la destruction volontaire d’un bien : celui du véhicule de la victime. La salle se penchera sur le profil psychologique de Jean-Paul Vidal.

Le deuxième jour :la salle d’audience retient son souffle à l’audition de l’énoncé de Jean Marc Grillot, directeur d’enquêtes judiciaires criminelles de la section de recherche de Toulouse, en charge de l’enquête. L’enquêteur qualifiera ces méthodes de »surprenantes ». On apprendra dans un premier temps que Marie Josée Montésinos n’en était pas à son coup d’essai : «Elle a déjà fait ça avec ses ex compagnons, c’est-à-dire, envoyer des fausses lettres, allant même jusqu’à ce faire passer pour sa propre fille», indiquera l’enquêteur.

Le troisième jour du procès, le médecin légiste a durant une bonne partie de la matinée décrypté les atroces crimes commis sur Christophe Orsaz et sa fille Célia par Jean-Paul Vidal et Marie Josée Montésinos. Cette intervention a mis en lumière les causes de la mort des deux victimes, et on apprendra avec effroi, que Christophe Orsaz respirait encore lorsqu’il a été enfermé dans la fosse septique.

Le quatrième jour, la psychiatre s’intéressera au profil des accusés, et en première intention à Jean-Paul Vidal. En préambule, le Dr Geneviève Peresson rappellera le passé de l’accusé, et notera « une problématique abandonnique ». Concernant Marie-Josée Montesinos, la professionnelle identifiera un profil narcissique et psychopathe :« La manipulation c’est un fonctionnement, ce n’est pas une maladie mentale».

Le cinquième jour a été marqué par le terrifiant récit du double meurtre de Christophe Orsaz et de sa fille Célia. Un moment terriblement éprouvant et déstabilisant pour les familles des victimes. Alors que l’un des accusés confirme que l’issue de cette rencontre était prévisible, l’autre niera toute intention de tuer Christophe Orsaz et Célia. Pour Jean-Paul Vidal, 53 ans, l’issue fatale de sa rencontre avait Christophe Orsaz était finalement la seule envisageable« Je ne lui ai pas laissé le temps de s’exprimer » confiera l’accusé.

.A lire aussi : https://pyreneesfm.com/disparus-de-mirepoix-retour-sur-les-plaidoiries-de-la-defense/