DIGI’TALENT À TOULOUSE : L’essor du numérique au cœur des préoccupations de France Travail

Mardi 4 juin, se tenait à Toulouse le salon DigiTalent, dans le but de promouvoir le numérique. L’Occitanie, troisième région française en nombre d’emplois numérique a fait appel à France travail Jolimont, expert dans le domaine, pour l’organisation de l’évènement.

Sur place, une quarantaine de stands avec des développeurs, techniciens supérieurs, ingénieur cybersécurité, analyste big data, concepteur IA… salariés d’entreprises spécialisées du numérique. Et, les visiteurs – jeunes demandeurs d’emploi, salariés en reconversion- – pourront postuler en direct et s’informer sur les opportunités variées du numérique. Cette manifestation digitale est donc une sorte de job dating singulier où il n’est pas rare que des entreprises proposent des emplois inconnus par les visiteurs, même pour ceux sortis des écoles. Dans l’autre sens, les entreprises ont également pu jouir de nouvelles compétences, dont les entreprises pourraient avoir besoin. «  Les entreprises du secteur numérique enregistrent de forts besoins en compétences, avec parfois des difficultés à recruter. Notre rôle est de les accompagner pour qu’elles puissent attirer et trouver les talents nécessaires à leur développement et ainsi créer des emplois de qualité » a souligné Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

Un secteur en essor, même en zone rural

 « Le numérique c’est comme une pieuvre » pour Nathalie Denève, responsable de l’équipe France travail Jolimont, présenté hier. Le numérique, tout le monde en parle. Il s’est répandu dans nos vies à vitesse grand V et a conquis tous les secteurs d’activité : innovations médicales, mobilités, réseaux sociaux… et n’est plus définie seulement par la notion « d’informatique ». Sans revenir sur l’origine de cet essor d’internet, avec la croissance de l’accessibilité à internet, les nombreux investissements des entreprises dans la recherche et le développement numérique… Le marché de l’emploi a connu un second souffle avec le COVID. Une période charnière pour ce bassin, car avec le confinement, beaucoup d’entreprises ont fait appel aux experts dans le numérique pour automatiser certaines professions, pendant que d’autres optaient pour la télé travail. Depuis, le travail à distance est devenu récurrent, qu’il soit d’une journée par semaine ou à temps plein. Une nouvelle façon de travailler qui s’est observée dans tous les domaines, mais notamment dans le numérique. Il y a encore quelques années, les employés dans le digital se trouvaient seulement dans les métropoles, comme Toulouse. Aujourd’hui, le télétravail a permis à des entreprises de se délocaliser, avec des employés présents dans des territoires plus ruraux, en périphérie, comme dans l’Ariège ou le Tarn. Des « pôles informatiques », en lien avec de grandes entreprises comme Airbus, ont pu s’installer à Foix et bientôt, Lannemezan.  Les profils et les offres sont donc, eux aussi, de plus en plus variées.

Le rôle de France Travail

Porté par France travail notamment, Numeum et la Région Occitanie, le but de la rencontre était aussi de mettre en avant les complications autour de ce bassin d’emploi. En constante évolution et en plein essor, les besoins, les demandes et les offres sont souvent très éloignés… en guise d’intermédiaire : France Travail. « On essaye de travailler dans des secteurs, comme le numérique, ou il y a plus de demande que de besoin », souligne la responsable de France Travail Jolimont. Parmi toutes ces demandes, les profils sont très diversifiés « et le problème c’est que les entreprises recherchent toujours des bacs +5, avec de l’expérience. Pourtant, beaucoup d’école forme des experts du numérique employable dès la troisième année », explique-t-elle. « De plus, l’alternance est très rare dans ce genre de domaine, les entreprises sont souvent des start-up qui n’ont pas les moyens de payer un tutorat aux élèves », ajoute Nathalie Deneve. France travail, met donc les chercheurs d’emplois en lien avec des organismes de formation et s’occupe des financements et pour qu’ils correspondent un maximum aux attentes des entreprises. De l’autre côté, elle met en avant les écoles spécialisées dans le numérique, ainsi que de nouveaux acteurs qui ont besoin d’experts du digital, comme le CHU de Toulouse.

Rapahëlle Savary