Sous le ciel étoilé d’été et le claquement des cigognes, le Domaine des Oiseaux s’est transformé en scène musicale en plein air. Le mercredi 9 juillet, plusieurs artistes se sont succédé dans une ambiance vibrante, portée par les sons du swing manouche.

Deux petites scènes, installées sous le vieux pigeonnier et dans le garage à machines agricoles, ont accueilli les guitaristes Rudy Rabuffetti et Jérôme Brajtman. Deux figures bien connues du Manouche Music Festival. Pour les habitués, ce duo est un classique. « Vous n’allez pas assister à un concert, vous allez assister à un échange entre deux musiciens », explique Jean-Louis Sorel, président de l’association “Les Amis du Swing”. C’est exactement ce qui s’est produit. Pas de grands discours, seulement un dialogue en notes et en rythmes, une conversation entre deux artistes complices.
“C’est un moment magique”
Rudy Rabuffetti, enfant du pays et membre de la communauté gitane, est l’un des piliers de l’association organisatrice. Actif depuis le premier festival en 2014, ce spécialiste de la « pompe manouche » cette rythmique inimitable qui soutient les solos a toujours répondu présent. Son duo avec Jérôme Brajtman, né d’une rencontre en Ariège il y a quelques années, s’est peu à peu imposé comme un incontournable de la programmation. « Ces deux-là peuvent jouer 24h sans se parler », plaisante le président de l’association. « C’est leur manière de communiquer. C’est instinctif, presque fraternel. »

Une association au service des musiques gitanes
Née en septembre 2014, l’association qui porte le festival s’est donné pour mission de promouvoir les musiques « gitanes » comme le jazz manouche, rumba catalane, flamenco, musiques tziganes. Chaque été, le Manouche Music Festival décline ces traditions musicales sur quatre jours, entre concerts sous la halle de Mazères et événements dans le parc du Chalet Pasteur.
Mais la structure ne s’arrête pas là. Au fil des ans, elle a étoffé son offre avec la Fête de la musique, et un « after » du festival en automne. Quatre rendez-vous annuels, chacun avec son ambiance, et toujours cette envie de faire vivre la musique.

Soutenir l’art discret, mais essentiel
Derrière chaque concert, il y a un engagement. « On soutient des projets d’artistes « , précise modestement Jean-Louis. Comme l’an dernier avec La Femme Nector, un hommage à Brassens, ou comme cette année encore, avec Rabuffetti et Brajtman, qui continuent d’incarner l’âme du festival.
Et le public ne s’y trompe pas. Ce concert au Domaine des Oiseaux a conquis les spectateurs qui ont passé la soirée sous les étoiles. “Ce que je trouve bien c’est qu’on fait vivre des endroits insolites comme le Domaines des Oiseaux” sourit Cyrille Gigac bénévole de l’association.
