Haute-Garonne

Trafic de cigarettes: une opération ‘conjointe’ a été organisée à l’Hospitalet-Près-l’Andorre

today2 juin 2023 à 22h11

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Une opération coordonnée » menée conjointement par le groupement départemental de gendarmerie de l’Ariège et le service régional des douanes s’est déroulée ce vendredi 2 juin à l’Hospitalet près d’Andorre. « Une intervention conjointe parmi tant d’autres » a souligné Guillaume Afonso, directeur de cabinet de la Préfète de l’Ariège, qui indique que  » les contrôles de gendarmerie ont été renforcés sur le secteur ».   

« Un trafic en augmentation- des contrôles renforcés »

  « Une cartouche s’achète 40 euros en Andorre contre près de 120 sur le territoire national, forcément, ça constitue un appât du gain qui est important pour les trafiquants », lache Guillaume Afonso. Un constat que partage Hervé *, un habitant du village qui a vu le nombre de trafiquant se multiplier de manière intense ces dernières années :  » L’Hospitalet est un village de trafic, ça se sait dans le département et il y en a de plus en plus, ça il faut le dire, indique le riverain, quand je suis arrivé ils étaient une quinzaine, aujourd’hui c’est une centaine (…)Ils sont en général deux, voire quatre par voiture sur une cinquantaine de voiture, vous n’avez plus qu’à compter ». Des trafiquants peu scrupuleux qui utilisent principalement une population précaire pour faire le sale boulot, explique le directeur de cabinet de la Préfète :  » C’est une réalité, il faut le dire, ces réseaux utilisent une population qui est en fragilité et précaire pour transporter leurs cartouches de cigarettes en direction de Toulouse, ce sont typiquement des étrangers en situation irrégulière(…)Bien évidemment face à ce constat, les services de l’Etat ne restent pas les bras croisés, des contrôles de gendarmerie ont déjà été renforcés sur ce secteur car ça pollue aussi le quotidien des habitants de l’Hospitalet ».  

Plusieurs contrôles ont été effectués ce vendredi à l’Hospitalet

« Plus de 5 tonnes de cigarettes saisies en 2022 en Ariège »

Si les services de gendarmerie et des douanes n’ont confisqué qu’une dizaine de cartouches ce vendredi 2 juin et constaté quelques infractions, « c’est plus de 5 tonnes de cigarettes qui ont été saisies en 2022 », confie Lucien Hariot, chef divisionnaire des douanes pour la direction régionale de Toulouse, soit environ 11 500 cartouches : « On vise aujourd’hui tous les modes d’acheminements vers les agglomérations, qu’il s’agisse de Toulouse ou même d’autres agglomérations, sachant qu’ensuite ce mode de contrôle routier se complète avec d’autres actions du service des douanes ».

Une cellule « Cyberdouane » pour surveiller les ventes de tabac

Même si 200 brigades supplémentaires ont vu le jour en France suite à la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, comme le rappelle Lucien Hariot, 600 tonnes de tabac ont été saisis dans l’hexagone l’année dernière : « Comme je le disais, on complète avec d’autres actions du service des douanes, que ce soit en aéroport, dans les gares routières, ferroviaires, dans le Fret Express mais aussi sur les réseaux sociaux, détaille le chef divisionnaire des douanes, on monte des ‘cellules cyber’ pour surveiller les ventes de tabac qui se font par internet ».

De gauche à droite: Guillaume Afonso, directeur de cabinet de la Préfète de l’Ariège, Lucien Hariot, chef divisionnaire des douanes pour la direction régionale de Toulouse, et le Colonel Frédéric Wagner commandant de groupement départemental de gendarmerie de l’Ariège,

Un récent reportage sur TF1 jugé  » à charge et dans le sensationnel « 

Par ailleurs, les services sont revenus sur un reportage diffusé il y a 8 jour au JT de TF1 :  » C’est un reportage qui était à charge, je vous le dis franchement, il ne faut pas croire que l’Hospitalet est une zone de non droit, pas du tout, preuve en est encore aujourd’hui, vous voyez le dispositif, nous avons fait plusieurs interventions avec le colonel à l’Hospitalet, indique Guillaume Afonso, on est dans une approche de sécurité publique générale avec plusieurs angles de travail, tout ça dans une logique de coordination avec les services des douanes, la police aux frontières et les autorités andorranes avec qui on est en contact régulier ».

Stéphanie Leborne

Écrit par: Stephanie Leborne

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