SIA 2025 : les élèves du lycée agricole de Pamiers privés de leur vache Udine pour le Trophée International TIEA

Les élèves du lycée agricole de Pamiers participent une nouvelle fois au Trophée International de l’Enseignement Agricole (TIEA) au salon international de l’agriculture (SIA) aux côtés d’une cinquantaine d’établissements venant du monde entier. Chaque établissement mettra en avant son savoir-faire tout au long de la semaine. Entre découverte, présentations et épreuves techniques, le défi s’annonce ambitieux et compliqué pour le lycée Ariégeois qui fait face à une complication de taille: sa vache Udine – une génisse gasconne – a été révélée positive à la MHE et n’a donc pas pu accompagner les élèves. Sa remplaçante s’est quant à elle blessée quelques heures avant le grand départ. Les élèves vont donc travailler avec « République » la génisse gasconne de l’éleveur haut-Garonnais, Matthieu Estadieux.

« République, c’est une très très belle vache, c’est ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans la race »

Dans le cadre du trophée international de l’enseignement Agricole (TIEA), les élèves vont devoir comme chaque année relever quatre épreuves : la première portera sur la communication – dans ce cadre, les élèves ont réalisé une vidéo mettant en avant la richesse du territoire ariégeois – et ils auront également pour mission d’aménager une stalle au salon. Deux autres épreuves suivront, dont l’évaluation de la capacité des participants à manipuler un animal en toute sécurité sur le ring. Une épreuve qui va être perturbée par un évènement de taille. En effet, Udine, la génisse qui devait être aux côtés des élèves à Paris n’a pas pu être du voyage.

« Udine a été contrôlée positive à la maladie hémorragique épizootique (MHE), explique Maxime Joulot, professeur d’agronomie au lycée agricole de Pamiers, nous avons du coup essayé de travailler avec la vache suppléante qui s’est blessée dimanche dernier lors du dernier entrainement, on s’est alors retrouvée sans vache, sachant qu’on partait le lundi matin(…). Nous allons donc travailler avec « République », une gasconne de Matthieu Estadieux.

Un coup dur pour les élèves, qui va vite s’estomper : « Matthieu Estadieux, ça reste le fleuron de la race en termes d’élevage, reprend Maxime Joulot, ce n’est pas pour rien qu’il a reçu encore hier le prix Francis Estadieux. Cette vache, c’est ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle dans la race, c’est une très très belle vache. On n’y perd absolument pas au change ».

La dernière épreuve consistera en une présentation sur le grand anneau. Les élèves devront exposer les spécificités de leur établissement, son exploitation agricole, son territoire. Aussi, le comportement des participants sera observé et pris en compte tout au long du séjour.

« Ce sont des élèves qui reviennent en gonflant le torse »

Organisé par le concours général agricole, en partenariat avec le groupe France agricole (GFA) (1), le trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) s’impose comme un événement clé, pour mettre en lumière l’excellence des établissements d’enseignement agricole. À travers cette compétition, les élèves du lycée agricole de Pamiers souhaitent valoriser le travail accompli, et pour Valentin, Lucas, Gustave, Amandine, Louane et Maélys présents à l’édition 2025 du salon international de l’agriculture à Paris, « Cette visibilité est importante » : « C’est important pour nous de représenter notre territoire, et surtout notre Lycée car il incarne des valeurs que. nous voulons mettre en avant ».

Si le T.I.E.A. constitue un levier stratégique pour renforcer les liens entre les établissements et les professionnels, il permet aussi aux élèves de gagner en confiance, comme l’explique Maxime Joulot, professeur d’agronomie au lycée agricole de Pamiers.

« La préparation à ce concours a commencé début septembre, et depuis janvier ils sont vraiment dans la réalisation des épreuves pour le salon. L’objectif du Lycée, c’est que déjà ils soient présents, mais surtout qu’ils prennent du plaisir. Ce sont des élèves qui reviennent en gonflant le torse, c’est à dire qu’en revenant, à l’orale, ils sont ultra à l’aise ils prennent énormément confiance en eux »

(1) – avec le soutien de la direction générale de l’enseignement et de la recherche du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt –