« Sébastien Petit », ce pseudo facebook utilisé par Cédric Jubillar pour regarder les articles liés à la disparition de Delphine.

Téléphone éteint, pseudonyme, dernier SMS : retour sur l'un des moments forts de la semaine dernière.

Quatre jours d’audience particulièrement intenses se déroulent cette semaine, du 29 septembre au 2 octobre, devant la cour d’assises du Tarn dans le cadre du procès de Cédric Jubillar. Et dès l’ouverture, ce lundi, la défense a fait citer un témoin pour le moins avertit : Dominique Alzéari, ancien procureur de Toulouse. Celui-ci doit revenir sur la conférence de presse qu’il avait tenue le 18 juin 2021, au lendemain de la mise en examen du mari de Delphine. Retour sur l’un des moments forts de la semaine dernière.

Un téléphone éteint pendant plus de cinq heures

Lors du quatrième jour d’audience du procès Jubillar, un analyste numérique a ouvert les débats en détaillant son travail sur le téléphone de Cédric Jubillar. L’appareil n’affiche aucune activité entre 22 h 08 et 3 h 53 dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Une longue inactivité qui écarte l’idée d’un simple « mode avion » et confirme que le téléphone, dont la batterie était très endommagée, s’est bel et bien éteint. Conséquence directe : aucune donnée GPS n’a pu être enregistrée durant cette période critique. Seule exception notée par les experts : une trace fugace à 3 h 21. Un élément que les enquêteurs n’ont pas manqué de relever.

Deux comptes Facebook, dont un sous pseudonyme

L’analyse du téléphone a également révélé que Cédric Jubillar possédait deux profils Facebook. Le second, créé sous le nom de « Sébastien Petit », lui servait notamment à consulter des groupes consacrés à la disparition de son épouse. Une démarche qui intrigue les enquêteurs et soulève de nouvelles questions sur ses intentions réelles à ce moment-là.

Les derniers messages de Delphine

Les investigations ont aussi porté sur les communications de Delphine Jubillar. On apprend ainsi qu’elle utilisait un téléphone de marque Dodgee. Le 15 décembre au soir, son ultime message est envoyé à 22 h 55 à son amant : « je t’embrasse », accompagné d’un émoji cœur. Selon les enquêteurs, Delphine était alors convaincue qu’elle allait refaire sa vie avec lui.

Une nuit sans signal

Devant la cour, un gendarme a précisé que le téléphone de Cédric était resté éteint entre 22 h et 4 h du matin. De fait, aucune coordonnée GPS ne permet de retracer ses déplacements au cours de la nuit où l’infirmière a disparu. Ces zones blanches compliquent encore la reconstitution des événements.

A lire aussi : DIRECT. Coup de théâtre au procès Jubillar : le récit troublant d’un témoin du 16 décembre.

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