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Un homme a porté plainte contre quatre policiers ce 11 février suite à une interpellation dans le quartier Saint-Mathieu de Perpignan. Deux jours plus tard, les accusés ont été placés en garde à vue. En réaction, le syndicat Force Ouvrière de Perpignan a demandé aux policiers de ne plus patrouiller. Demande levée après la libération des accusés le soir-même. Une enquête a été ouverte.
Tout a débuté le mardi 11 février, lors d’une opération « anti-drogue » menée par quatre policiers municipaux dans le quartier Saint-Mathieu à Perpignan. Ce secteur, bien connu pour son activité de trafic de stupéfiants, faisait l’objet d’une forte surveillance de la part des forces de l’ordre.
Au cours de cette intervention, un homme soupçonné de trafic de drogue a été interpellé par la brigade. Suite à l’opération, l’individu a porté plainte pour agression sexuelle contre les policiers impliqués. Selon ses déclarations, il aurait été victime d’attouchements. L’homme né en 2002 à porté plainte pour « agression sexuelle par une personne abusant de son autorité. » Dans la même journée, les quatre accusés ont été entendus par la justice en audition libre.
Un examen médico-légal réalisé deux jours après les faits a confirmé la présence de traces d’agressions sexuelles sur la victime. Ces premiers éléments ont conduit à l’attribution d’un jour d’ITT (Incapacité Totale de Travail) pour la personne concernée. À la suite de cet examen, les quatre policiers ont été placés en garde à vue ce jeudi 13 février.
Peu de temps après avoir pris connaissance des faits, le syndicat Force Ouvrière n'a pas tardé à publier un communiqué de presse dénonçant "de fausses accusations portées par un délinquant."
"Ces agents ont agi dans le cadre de leur mission pour faire respecter la loi, ils sont aujourd’hui traités comme des coupables, tandis que le dealer lui, cherche à échapper à ses responsabilités en manipulant la procédure."
Stéphane Maroselli, représentant Force Ouvrière pour les agents municipaux
Du côté de la municipalité, Louis Aliot, le maire de Perpignan, a indiqué lors du conseil municipal de jeudi avoir pris contact avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau et assure "suivre l'affaire de près".
En plus des paroles, le syndicat Force Ouvrière et le directeur de la police municipale Philippe Rouch demandent également à passer aux actes. Ce jeudi 13 février, l’ensemble des agents de la police municipale de Perpignan étaient appelés à ne plus patrouiller en soutien aux accusés. "La confiance n’exclut pas le contrôle, mais c’est difficile d’expliquer à des agents, sans cesse pointés du doigt, qu’ils peuvent se retrouver en garde à vue sur les dires d’un dealer" a lancé Philippe Rouch pour justifier cette annonce, avant d'ajouter que "les caméras piétons dont sont équipés les policiers se sont déclenchées." Élément actuellement analysé par les enquêteurs, qui permettra peut-être d'éclairer cette affaire.
En attendant plus d'éléments, les accusés ont été libérés le soir du jeudi 13 février, même jour que leur mise en garde à vue. Les interrogatoires ont été suspendus "afin de permettre de mener des investigations complémentaires qui ne pouvaient être faites le temps de la garde à vue" déclare Jean-David Cavaillé, procureur de la République de Perpignan. Par conséquent, Force Ouvrière a appelé l'ensemble des policiers à retourner sur le terrain auprès d'Ici. L'enquête se poursuit.
Elina Lacoste et Florian Salvat
Écrit par: Melvin Gardet
justice police police municipale
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