Pyrénées-Orientales. Semaine pour les alternatives aux pesticides : le département réaffirme son engagement

La semaine pour les alternatives aux pesticides célèbre sa 20ème édition. Jusqu’au 30 mars 2025, cet évènement est l’occasion de sensibiliser à l’utilisation des pesticides de synthèse et de promouvoir les solutions alternatives. Engagé depuis des années dans cette lutte, le département des Pyrénées-Orientales intensifie ses actions pour sensibiliser le public et accompagner la transition vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Face à une prise de conscience accrue des dangers que peuvent représenter les pesticides, la 20e édition de la semaine pour les alternatives au pesticide s’ouvre du 20 au 30 mars. Cette semaine d’actions s’inscrit dans une démarche plus large de transformation du modèle agricole portée par le collectif Alternatives aux Pesticides 66. Le département des Pyrénées-Orientales, impliqué dans la lutte contre ces substances toxiques, soutien un programme riche et engagé pour réduire l’utilisation de pesticides.

Le département est effectivement partenaire de l’événement depuis 2011. Dès 2008, la collectivité a lancé une politique « zéro phyto » et ce bien avant l’obligation légale qui date de 2017. Ce terme qualifie l’entretien des espaces extérieurs sans utilisation de produits phytosanitaires de synthèse, pour éviter les pollutions diffuses. Cette démarche a d’ailleurs été récompensée par le label « Engagé Zéro Phyto » en 2017 et en 2021.

En 2023, de nouveaux objectifs sont venus renforcer cet engagement : suppression des engrais de synthèse, entretien raisonné des espaces verts et préservation de la biodiversité. Dans un communiqué, la Présidente du département, Hermine Malherbe, insiste : « L’objectif est de préserver la santé des citoyens face aux pesticides. »

Sensibilisation et actions concrètes

Pour autant, le Pays Catalan n’en oublie pas les acteurs qui peuvent avoir le plus d’impact : le département soutient financièrement les collectivités et les agriculteurs qui veulent se convertir aux alternatives aux pesticides. Un effort essentiel alors que l’usage des pesticides ne diminue pas en France.

Face à ce constat, la raison d’être de l’événement n’en est que renforcée. Pendant ces 10 jours, plusieurs événements sont organisés dans les Pyrénées-Orientales pour promouvoir les alternatives aux pesticides et sensibiliser la population, en commençant par les plus jeunes. 25 classes de cinq collèges volontaires bénéficieront d’interventions pédagogiques sur les danger des pesticides et les solutions alternatives. Dans les cantines, des repas bio seront également financés par le département à hauteur de 1€ par repas. 

D’ailleurs, le mercredi 26 mars, une conférence dédiée à la diversification des cultures est prévue à la Maison de l’Eau et de la Méditerranée au Boulou. Le lendemain, 27 mars, deux rendez-vous dédiés à la viticulture sont organisés. Le 30 mars, un « Troc de plantes » aura lieu à Paulilles pour clôturer l’événement. Un rendez-vous parfait pour échanger des graines et boutures adaptées au climat méditerranéen. Des ateliers sur les préparations naturelles seront également proposées (tous les rendez-vous en cliquant ici).

Un soutien renforcé à l’agriculture biologique locale

La semaine des Alternatives aux Pesticides est aussi l’occasion pour le département des Pyrénées-Orientales de rappeler qu’il est un acteur majeur du développement de l’agriculture biologique. « Nous sommes l’un des premiers départements BIO de France, avec 40 % de surface », affirme Dany Lanoe, Directeur du Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural (CIVAM BIO 66), un organisme soutenu par la collectivité.

Ainsi, chaque année, 250 000€ sont investis pour accompagner les agriculteurs dans leur transition vers le bio et développer les circuits courts au sein du département. En 2023, une nouvelle initiative a vu le jour : la coopérative Le Local fournisseur de saveurs des Pyrénées-Orientales, qui facilite la distribution des produits bio et locaux. Cette plateforme a réalisé 47 % de son activité en bio, commercialisant 120 tonnes de fruits et légumes bio. 

La nécessité d’employer des alternatives

🚨 Les pesticides ont de lourdes conséquences sur la santé humaine et l’environnement, ils peuvent nuire au bon fonctionnement des écosystèmes en place (Ministère de la transition écologique).
👥 Promouvoir les produits issus de l’agriculture biologique et améliorer l’accès des citoyens à une alimentation saine, locale et durable permet de préserver leur santé (Ministère de l’agriculture).
🌱 L’agriculture biologique est une alternative concrète qui permet de protéger la biodiversité et les sols, elle entraîne une diminution des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution de l’eau. Elle augmente également la biodiversité (notre-environnement.gouv.fr).
🤝 Les collectivités ont un rôle essentiel à jouer pour accélérer la transition, en accompagnant l’ensemble des acteurs en leur donnant des ressources, par exemple financières (ADEME).

Jade David