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Le maire de Perpignan, Louis Aliot, se trouve dans une situation délicate après sa comparution le 13 novembre 2024 devant le tribunal judiciaire de Paris, dans le cadre du procès des assistants parlementaires du RN (ex Front National). Aux côtés de Marine Le Pen, il est jugé pour des détournements de fonds européens, liés à l’emploi présumé d’assistants parlementaires fictifs entre 2004 et 2016. Cette affaire pourrait avoir des conséquences directes sur son mandat à la mairie de Perpignan.
Mercredi 13 novembre, les procureurs ont requis des peines sévères pour les 25 prévenus, dont Louis Aliot et Marine Le Pen, à l’issue de plusieurs semaines de procès et d’interrogatoires débutés fin septembre 2024 dans l’affaire des assistants parlementaires du RN. Ils ont requis 18 mois de prison, dont 6 mois ferme, une amende de 30 000 euros, ainsi qu’une inéligibilité de 3 ans avec exécution provisoire pour les principaux responsables, dont Louis Aliot, maire de Perpignan et 1er Vice-Président du Rassemblement National.
Si ces réquisitions étaient suivies par le tribunal en début d’année 2025, Louis Aliot serait contraint de quitter son poste de maire immédiatement, même en cas d’appel. Les accusations portent sur un « système de gestion centralisé » visant à détourner des fonds européens alloués aux assistants parlementaires pour financer les activités politiques internes du parti. Concrètement, Louis Aliot est accusé d’avoir facilité et participé à l’organisation de ces emplois fictifs, en tant que député européen sous l’étiquette Front National et figure clé du parti, bien qu’il n’était pas encore 1er Vice-Président (les faits reprochés sont situés entre 2004 et 2016).
Silencieux face à la presse à sa sortie du tribunal, c’est sur les réseaux sociaux qu’il a choisi de s’exprimer.
Sur Facebook, Louis Aliot a réagi dès hier soir aux réquisitions, qu’il juge « injustes et disproportionnées ». Il a insisté sur le fait qu’aucun enrichissement personnel ne lui était reproché et a défendu la nature des missions confiées à ses assistants, qu’il considère comme des collaborateurs politiques au service du RN. Aliot a également exprimé sa confiance en la justice, indiquant que ces réquisitions étaient « prévisibles » et ne seraient pas suivies par le tribunal. Il a également tenu à rassurer ses électeurs, soulignant qu’il restait déterminé à poursuivre son travail à Perpignan, indépendamment de l’issue du procès.
Fidèle de Marine Le Pen, le premier maire d’extrême droite d’une grande ville française a ensuite repartagé sur son compte Facebook une affiche publiée par le parti. Cette dernière vise à mobiliser les adhérents du Rassemblement National avec le hashtag « #JeSoutiensMarine », en l’attente du verdict.
Le tribunal rendra donc sa décision début 2025. Si Louis Aliot est effectivement condamné à l’inéligibilité avec exécution provisoire (un détail important), il sera donc contraint de quitter son poste de maire de Perpignan. Avec ces réquisitions, Louis Aliot risque de ne pas avoir d’autres choix que d’envisager sa succession à la mairie, au cas où.
A l’échelle nationale, l’issue de cette affaire pourrait influencer les perspectives politiques du Rassemblement National, en particulier à l’approche des élections présidentielles de 2027, puisque Marine Le Pen pourrait ne pas être autorisée à se présenter. Un élément vivement pointé du doigt par la principale concernée hier soir. Elle estime que son parti et ses associés sont injustement traités par les procureurs.
En 2023, au terme d’un procès aux nombreuses similitudes, plusieurs cadres du MODEM avaient été condamnés par la justice qui avait suivi des réquisitions du parquet. D’autres, comme le maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Président du parti François Bayrou, avaient été relaxés.
Written by: Melvin Gardet
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