PYRÉNÉES-ORIENTALES : plus de soutien pour les agriculteurs…qui irriguent

Face à une situation exceptionnelle qui a conduit à des mesures de restriction de l’usage de l’eau à des fins professionnels dans le département des Pyrénées-Orientales en 2023, Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, annonce la mobilisation de la réserve de crises agricoles européennes, à hauteur de 6 millions d’euros. Ce dispositif simplifié aura pour objectif d’indemniser les conséquences des restrictions d’irrigation.

Les viticulteurs, non concernés par cette aide  

Attention, ce dispositif exceptionnel n’interviendra donc que sur les cultures qui sont majoritairement irriguées dans le département et dont certaines productions sont arboricoles et maraîchères. La vigne étant une culture peu irriguée, celle-ci ne sera pas éligible à ce dispositif. La raison ? Les pertes causées directement par la sécheresse sont déjà couvertes, le cas échéant, par le nouveau système assurantiel entré en vigueur en 2023.

Celui-ci consistera en une aide à l’hectare d’un montant de 1000 euros par hectare pour les abricots pêche et nectarines, 800 euros par hectare pour les pommes et les poires, 200 euros par hectare pour les amendes, 800 euros par hectare pour les artichauts, céleri  branches et la courgettes, et 480 euros par hectare pour les melons, pastèques et courges.

Les producteurs pourront déposer une demande d’aide dès le 2 novembre auprès de FranceAgriMer. Les paiements interviendront avant le 31 janvier 2024.

Pour rappel, cette aide vient compléter les mesures déjà mises en place au printemps pour accompagner les agriculteurs des Pyrénées-Orientales. Notamment l’enveloppe exceptionnelle de prise en charge de cotisations sociales à hauteur de 2 millions d’euros.

Pour les viticulteurs du département, c’est une autre aide qui intervient cependant, avec le  déploiement d’un dispositif de distillation de crise (200 millions d’euros). Aide que les viticulteurs de l’Aude aimeraient obtenir, ce qui a été rappelée dernièrement lors d’une visite de Régis Banquet, le président de Carcassonne Agglo.

Aider en urgence ou adapter durablement la filière ? 

Compte tenu de la multiplicité des difficultés que traverse la filière, la réflexion doit rapporter sur des outils d’intervention articulés avec la stratégie prospective au cours d’élaboration par la filière, qui sont à même de permettre aux viticulteurs de redresser la situation sur le long terme.

Cette aide exceptionnelle qui prendra en charge les conséquences des restrictions d’irrigation en complément le cas échéant de l’indemnité de solidarité nationale pour les pertes liées à la sécheresse virgule doit permettre à nos agriculteurs de faire face à court terme à une situation difficile. Mais il faut également se projeter pour qu’il soit mieux protégés car l’objectif est bien de conserver une agriculture résiliente face aux aléas générés par le dérèglement climatique.

Marc Fesneau, Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire