À la une

Pyrénées-Orientales. Les actes discriminatoires en hausse en 2024, un plan de lutte signé pour la première fois

today9 mai 2025 à 12h29

share close

En présence d’associations, l’Etat et des collectivités territoriales ont signé, mercredi 7 mai 2025, un plan de lutte contre les discriminations et les actes discriminatoires dans les Pyrénées-Orientales. Une première, alors que les actes sexistes et racistes sont en hausse dans le département.

Ce plan de lutte contre les actes discriminatoires est une première dans le département. (Crédits : Hermeline Malherbe / Facebook)

C’est une première dans le département des Pyrénées-Orientales : le 7 mai 2025, un plan départemental de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ a été signé en préfecture, à Perpignan. Le préfet Thierry Bonnier, la présidente du Département Hermeline Malherbe, le procureur de la République Jean-David Cavaillé, la directrice académique Anne-Laure Arino et le président de l’association des maires Edmond Jorda ont apposé leur signature en présence de Mathias Ott, délégué interministériel (DILCRAH). Un engagement commun pour répondre à un constat préoccupant : la persistance des actes discriminatoires dans les Pyrénées-Orientales, en hausse en 2024 (près de 200 faits recensés par les forces de l’ordre), notamment ceux liés au racisme et au sexisme.

Deux axes de travail

Élaboré par le Comité Opérationnel de lutte contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT+ et les Discriminations liées à l’origine (CORAHD), ce plan s’articule autour de deux priorités : renforcer la connaissance des faits (en sensibilisant au dépôt de plainte, la majorité des victimes ne le font pas) et la réponse pénale, et former les professionnels. Ce plan prévoit notamment des actions ciblées dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et du logement.

Parmi les engagements pris, des actions concrètes pour lutter contre les discriminations, comme avec France Travail pour promouvoir le recrutement sans discrimination, ou avec le Mémorial du Camp de Rivesaltes, où seront organisés des stages de citoyenneté pour les auteurs de délits. L’ensemble sera évalué deux fois par an, en lien avec les inter-communalités et les associations engagées dans le respect du contrat d’engagement républicain.

Une mobilisation qui passe par la mémoire

Plus tôt dans la journée, la présidente du département, Hermeline Malherbe, a accueilli le délégué interministériel au Mémorial de Rivesaltes. L’occasion de rappeler la mémoire des populations internées et de réaffirmer que la lutte contre la stigmatisation, le rejet ou la violence passe aussi par le devoir de mémoire. Elle a salué le travail de l’État, du parquet, des collectivités, associations et partenaires pour accompagner les victimes, et sensibiliser la jeunesse. « Ces actes n’ont pas leur place dans notre République », plaide-t-elle sur les réseaux sociaux.

 

Écrit par: Melvin Gardet

Rate it