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Crédit photo : Pixabay // Efraimstochter
Mercredi 12 mai, les élus de l’Association des Chambres d’Agriculture des Pyrénées (ACAP) dénonçaient un dossier concernant la présence de l’ours dans nos montagnes. Un dossier qui pose problème selon Philippe Lacube, président de la chambre d’agriculture des Pyrénées.
« Ce dossier nous heurte » s’exclame-t-il. Boycottant la réunion de la DREAL Occitanie, une conférence de presse est organisée. Cette dernière donne la parole à des acteurs habituels du dialogue : les éleveurs. Mais tout d’abord, il nous faut faire un point sur ce projet. Il concerne la « conservation de l’ours brun en adéquation avec les activités anthropiques dans le massif des Pyrénées ». Le budget est alors porté à 8 millions d’euros, ce qui représente un premier point d’incompréhension.
Une profession impactée
Selon une éleveuse interrogée, cette situation est paradoxale. Elle explique la difficulté d’obtenir des financements, tandis que cette somme destinée au dossier est débloquée sans problème apparent. Il nous est ensuite exposé l’augmentation du nombre d’attaques des troupeaux, qui demande une transformation des pratiques d’élevage : « tout cela est lent et insidieux » déclare Philippe Lacube.
L’absence de consultation
Pour le président de la chambre d’agriculture des Pyrénées, il s’agit d’un dossier « caché ». L’ACAP explique avoir dû insister pour obtenir un résumé de ce projet, puisque l’accès à son intégralité leur a été refusé. Il n’y aurait donc pas eu de consultation au préalable des populations, puisqu’aucune structure impliquée n’aurait de véritables ancrages dans les territoires concernés. Enfin, ils dénoncent l’emprise de l’administration, qui leur paraît « proprement insupportable ».
Les objectifs du projet
Tandis que la date de démarrage est fixée en septembre, la décision de la commission doit être prise en juillet prochain. Selon le rapport de la DREAL, le premier objectif est de « maintenir dans la durée une population viable d’Ours brun dans les Pyrénées ». Le nombre d’animaux reproducteurs devrait être triplé, afin de répondre au problème de la consanguinité. Selon l’ACAP, cette décision est donc synonyme de l’intégration de nouveaux individus.
Un autre éleveur présent lors de la conférence intervient. Pour lui, un deuxième objectif est de faire accepter la pertinence de cette décision aux locaux. Conséquence : une incompréhension des élus, qui ne comprennent pas qu’on puisse leur dicter ce qu’il faut penser. Le terme d’ « acculturation » est même avancé par le président de la chambre d’agriculture, qui qualifie ce comportement d’ « irrespectueux ».
À ce jour, le préfet de la région n’a pas réagi aux contestations. Prochaine étape pour l’ACAP : l’écriture d’un message à sa destination. « Notre unique ambition, c’est le retrait de ce dossier », affirme Philippe Lacube.
Écrit par: Marie Duc
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