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À Hendaye, sur la Côte basque, le collège Saint-Vincent a changé ses toilettes à eau pour des urinoirs vertueux. Depuis le mois de novembre 2024, l’urine des collégiens est collectée, traitée et redistribuée pour servir de fertilisant. De quoi réduire la consommation en eau de l’établissement, tout en sensibilisant les élèves aux enjeux environnementaux.
Le projet n’en est encore qu’au stade de l’expérimentation, mais il est tout de même une réalité depuis le 6 novembre. Au pied des Pyrénées, à Hendaye, sur la Côte basque, le collège Saint-Vincent teste un dispositif de collecte des urines de ses 400 élèves. En lieu et place des traditionnelles toilettes « à eau » ont été installées les mêmes commodités dans leur version « sèche », et cela quel que soit le genre des élèves.
Objectif : réduire la consommation en eau de l’établissement (entre 300 et 500 mètres cubes devraient être économisés chaque année), et aider les agriculteurs dans la mise en oeuvre de pratiques plus écologiques, en leur réservant les urines récupérées pour qu’elles servent d’engrais. Pour ce faire, une cuve a été raccordée aux urinoirs.
Les urines de l’Homme sont effectivement un excellent fertilisant, l’information n’est pas nouvelle. Les fermes d’antan étaient d’ailleurs nombreuses à employer cette technique. Pourtant, depuis, nos modes de vie ont évolués. Alors forcément, ces dernières nécessitent d’être traitées pour éviter que des produits pathogènes ne se retrouvent dans les terres qui nous nourrissent. Autre bienfait : les rejets dans le réseau d’assainissement collectif sont réduits d’au moins 80 %.
Le projet, porté par le directeur de l’établissement Philippe Bancon, et soutenu par l’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques, a été plutôt bien accueilli par les élèves, d’après les témoignages récoltés sur place par BFMTV et le journal Sud-Ouest. Et heureusement, puisqu’il a nécessité quatre ans de préparation.
Au-delà du financement du projet, il a effectivement fallu s’assurer que ces urines trouvent leurs destinataires. À date, le ville d’Hendaye, le village de Biriatou, le lycée agricole Saint-Christophe de Saint-Pée-sur-Nivelle, un verger et un collectif de paysans se sont engagés à réutiliser ces engrais naturels.
Une excellente nouvelle pour la planète qui accompagne aussi les changements de mentalité.
Pour ce qui est des excréments, ces derniers sont aspirés via une ventilation interne incorporée aux toilettes sèches, et dirigés jusqu’à un composteur situé dans l’établissement.
L’Agence de l’eau Adour-Garonne espère dupliquer ce projet dans d’autres établissements dans les années à venir.
Écrit par: Melvin Gardet
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