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Plus de 300 hectares brulés en Ariège depuis janvier: les pompiers vont porter plainte

today13 février 2024 à 17h36 1

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Depuis le début de l’année, des interventions sur des feux de végétation s’enchaînent et se ressemblent tristement. « Un phénomène inquiétant », confient les secours du département, qui a causé la perte de plusieurs centaines d’hectares de forêts, et blessé un sapeur pompier en service. Face à cette tendance qui s’explique notamment par « des brûlages sauvages », le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Ariège a décidé de porter plainte.

Plus de 300 hectares partis en fumées

Plusieurs centaines d’hectares sont déjà partis en fumées, Photo SDIS09

Dans la voix du commandant Benoît Delpas, l’exaspération se fait entendre. En effet, le pompier se trouve aujourd’hui devant un triste bilan. Au total, les récents feux de végétations des villages de Senconac, Mérens, Axiat et Gesties (pour les plus grosses parcelles brulées) ont ravagé des centaines d’hectares de bois : » Depuis le début de l’année on est sur plus de 300 hectares brûlés sur le département », lance le commandant Benoît Delpas. Un chiffre qui s’ajoute à d’autres incendies domestiques, et qui pourrait être évité, précise le pompier:

« On est sur une année ou ça brûle vraiment, et particulièrement la semaine dernière parce qu’il allait faire mauvais ce week-end, et que les gens en ont profité pour brûler(..). Ce sont des feux non déclarés, qui ont ravagé plusieurs centaines d’hectares et qui ont nécessité l’engagement de nombreux moyens, confie le pompier, et nous avons eu de la chance parce que depuis le début de ces feux nous avons juste un blessé léger ».

« Il faut déclarer les feux pour les maitriser »

Au-delà des brûlages intempestifs, les hausses de températures exceptionnelles que connaît cette saison d’hiver mettent en difficulté les secours, explique Benoît Delpas : « Avec le réchauffement que l’on connaît aujourd’hui, le comportement a largement évolué, donc il faut absolument déclarer les feux,  de plus nous avons un arrêté préfectoral qui est relativement adapté. Il faut aussi suivre la formation que l’on fait aux éleveurs dans le cadre de la cellule ‘brûlages dirigés’, et ce sera un plus pour tout le monde ».

Face aux derniers épisodes de grandes ampleurs de ces derniers jours, le SDIS de l’Ariège a décidé de saisir la justice. « Nous allons porter plainte pour ces feux, assure le pompier, on préfère que les gens les déclarent et les maîtrisent plutôt que de procéder à des allumages sauvages en plein milieu de la nature, qui ont des impacts directs sur la végétation, sur la faune, et même sur la population et surtout à longs termes, certains feux qui sont à proximité des villages vont entraîner des glissements de terrains voire des chutes de cailloux ».

Pour rappel, et comme stipulé dans l’arrêté préfectoral:  toute incinération de végétaux est soumise à déclaration durant les mois de janvier à mai inclus et d’octobre à décembre inclus. L’incinération de végétaux coupés ou sur pied (écobuage) est quant à elle interdite du 1er juin au 30 septembre inclus. Le responsable de la mise à feu est tenu d’être présent sur les lieux afin d’exercer une surveillance permanente. Il doit prévoir toutes les mesures de sécurités adaptées et les moyens d’extinction à portée de main. Il doit informer obligatoirement le SDIS la veille ou le matin de la mise à feu (téléphone : 18 ou 112) ainsi que la gendarmerie (téléphone : 17).

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Écrit par: Stephanie Leborne

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