Occitanie. « ZzZzzzZz », pas de repos pour le moustique tigre, la traque débute ce 1er mai

La saison de « vigilance renforcée » débute le 1er mai en Occitanie. Jusqu’à l’automne, l’Agence Régionale de Santé de la région Occitanie renforce sa surveillance du moustique tigre, un insecte aussi pénible que potentiellement dangereux : le tigré est capable de transmettre des maladies d’une personne à une autre. Ce qui est prévu pour éviter toute pandémie.

Quand la France dort, le moustique tigre se réveille ! À partir de ce 1er mai et jusqu’au 30 novembre, l’Occitanie entre à nouveau en saison de vigilance renforcée contre le moustique tigre. Présent dans une majorité de départements français, cet insecte peut transmettre plusieurs maladies virales comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. L’objectif de cette surveillance ? Empêcher qu’un cas importé ne déclenche une transmission locale, dite “autochtone”, via la piqûre d’un moustique infecté sur le territoire.

En 2024, 178 cas importés de dengue ont été recensés dans la région, ainsi que 5 cas autochtones, contre 23 l’année précédente. Les autorités sanitaires rappellent que la majorité des cas sont liés à des voyages dans des zones tropicales où ces virus circulent activement, comme la Guadeloupe, la Martinique ou La Réunion. Pour éviter une épidémie semblable à celle qui touche en ce moment La Réunion (33 000 cas de chikungunya depuis janvier 2025), un petit rappel des bons gestes à adopter s’impose…

Des gestes simples pour freiner la prolifération

Le moustique tigre pond ses œufs dans de petites quantités d’eau stagnante, souvent dans des contenants divers et variés. Il évolue à proximité immédiate des habitations, avec un rayon d’action d’environ 150 mètres. C’est pourquoi la mobilisation des citoyens est essentielle : sans eau stagnante, pas de lieu de reproduction pour le moustique tigre.

#Moustiquetigre |Le moyen de #prevention le ➕efficace contre la prolifération repose s/la destruction mécanique des gîtes larvaires (lieux de ponte)
Pr proliférer 2⃣facteurs st indispensables :
la présence d’eau stagnante & une température minimum pr que les œufs puissent éclore pic.twitter.com/M9oUFiKDai

— ARS Pays de la Loire (@ars_pdl) July 27, 2023

Les bons gestes à adopter sont largement diffusés par les Agences Régionales de Santé chaque année : vider les soucoupes, seaux ou bâches, couvrir les réservoirs d’eau, changer l’eau des plantes une fois par semaine, nettoyer les gouttières, débroussailler les jardins… Ces actions doivent aussi être menées dans les entreprises, les collectivités ou sur l’espace public. Mais elle ne suffisent pas pour lutter efficacement contre les maladies transportées par le moustique tigre.

Éliminer tout doute

Au-delà des actions de terrain, cette campagne repose également sur une surveillance épidémiologique active. Les professionnels de santé, médecins et laboratoires, sont invités à signaler immédiatement tout cas suspect à l’Agence régionale de santé. Cela permet de déclencher rapidement des enquêtes sanitaires et, si nécessaire, des opérations de démoustication ciblée. Toute personne ayant une suspicion de contamination doit donc en avertir son médecin traitant. L’ARS Occitanie appelle ainsi à la plus grande vigilance les publics les plus à risque d’avoir été infectés.

Les voyageurs en partance pour des zones tropicales sont effectivement appelés à se protéger pendant et après leur séjour : vêtements couvrants, moustiquaires, répulsifs, et surveillance de l’état de santé à leur retour. Une fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires doivent faire l’objet d’une consultation rapide, avec mention du voyage au médecin. Le but est clair : empêcher toute chaîne de contamination locale.

Enfin, sachez que le Ministère des Affaires Sociales et de la Santé met à la disposition du grand public des tableaux de recommandation de produits anti-moustiques avec des recommandations d’usage. Vous pouvez consulter ces tableaux en cliquant ici.