Le président de l’Association des chauffeurs de taxi d’Andorre, Víctor Ambor, a fait part de sa vive inquiétude concernant l’éventuelle implantation d’Uber dans la Principauté, indiquent nos confrères de Cadena Pirenaica-Radio Valira. Selon lui, l’arrivée du géant américain du transport mettrait directement en danger l’emploi d’environ soixante-dix conducteurs et de leurs familles.
« Nous sommes face à une situation d’incertitude totale », alerte Ambor, qui rappelle que le secteur traverse déjà une période difficile. L’association affirme avoir sollicité à plusieurs reprises des éclaircissements auprès du gouvernement, sans obtenir de réponse précise sur les intentions des autorités ni sur le cadre réglementaire envisagé.
Des inégalités pointées du doigts
Le président dénonce par ailleurs un risque d’inégalité de traitement entre les chauffeurs de taxi titulaires d’une licence, soumis à des obligations strictes, et les conducteurs potentiels opérant via Uber. Les taxis andorrans doivent respecter un quota limité de licences ainsi que des tarifs réglementés, tandis que la plateforme, selon Ambor, pourrait fonctionner sans les mêmes contraintes.
L’absence de cadre légal clair autour de ce type de service nourrit donc une profonde inquiétude au sein de la profession, qui redoute une concurrence jugée déloyale et déstabilisatrice pour un secteur déjà fragilisé.
