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Le récit glaçant des accusés sur l’agonie de Christophe Orsaz

today23 novembre 2023 à 18h23

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La 5e journée d’audience du procès des disparus de Mirepoix s’est poursuivi cet après-midi, du jeudi 23 novembre 2023, avec le terrifiant récit du double meurtre de Christophe Orsaz et de sa fille Célia.Un moment terriblement éprouvant et déstabilisant pour les familles des victimes.

« Dans ces moments-là il n’y a plus aucune logique »

Alors que l’un des accusés confirme que l’issue de cette rencontre était prévisible, l’autre niera toute intention de tuer Christophe Orsaz et Célia. Pour Jean-Paul Vidal, 53 ans, l’issue fatale de sa rencontre avait Christophe Orsaz était finalement la seule envisageable. : « je ne lui ai pas laissé le temps de s’exprimer » confiera l’accusé. L’homme reconnaitra rapidement devant la cour le double meurtre de Christophe et Célia, précisant toutefois avoir été instrumentalisé par sa maitresse de l’époque Marie Josée Montesinos.

Durant tout son récit, Jean-Paul Vidal déclarera avoir été dans un état second :  » Vous savez dans ces moments-là il n’y a plus aucune logique, c’est une espèce de folie qui se déroule sous vos yeux et vous êtes le carburant de cette folie ».

Jean-Paul Vidal déroulera l’ordre chronologique des faits : Après avoir donné rendez-vous à Chistophe Orsaz en se faisant passer pour un employeur potentiel – via deux téléphones prépayés. Jean-Paul Vidal et Marie-Josée Monstésinos se rendent ensemble sur le lieu du rendez-vous, préalablement repéré.

Jean-Paul Vidal ouvrira la fosse septique, avant de se cacher dans une grange derrière une porte. Marie-José Montésinos se cachera également derrière une porte en fer dans la même grange. Christophe Orsaz arrive alors, entre dans la fameuse grange, et se prend immédiatement un coup de barre de fer.  » Je me suis rendu compte par la suite que je ne lui ai pas laissé de chance », témoignera Jean-Paul Vidal, avant de préciser que le même geste sera répété par Marie Josée Montesinos, qui déclarera quant à elle : « lorsque je suis sur le seuil de la grange, je vois des scènes apocalyptiques ».

Deux discours, une seule issue.

Au total, le médecin légiste constatera 9 à 10 coups sur le crâne de la victime. Si les deux accusés ne s’accordent pas sur le nombre des coups portés, ils sont toutefois unanimes pour dire qu’à cet instant là Christophe Orsaz est blessé et désorienté : « Il tentera de fuir et là vous le sanglez » ?, interrogera la présidente de la cour, et vous l’avez aussi immobilisé avec des serflex ? Et à Jean-Paul Vidal de répondre : « oui, mais il les a cassés. Il s’est assis sur un muret puis il m’a donné un coup et il a tenté de fuir , et c’est normal». Un sursaut de survie qui sera le dernier de Christophe Vidal : « Il s’est appuyé plusieurs fois sur les murs d’une grange du hameau, puis sur moi. J’ai voulu le stopper, le tirer. Il a résisté. Il croyait aller vers le kangou, mais il n’y allait pas, détaille Jean-Paul Vidal, il allait vers la fosse septique, il voulait à tout prix avancé, avancé, mais il ne fuyait pas dans le bon sens, il se dirigeait vers la fosse, et il s’est écroulé face contre terre. Moi j’étais aussi paniqué ».

Marie-Josée Montésinos racontera quant à elle que Christophe s’est dirigé vers la voiture ou se trouvait Célia. Les avocats souligneront que dans un cas comme dans l’autre, « son dernier acte aura été soit d’éloigner l’agresseur de sa fille, soit, de la retrouver ».

Si jean-Paul Vidal avoue les coups et les meurtres, Marie-Josée Montesinos campe quant à elle sur sa position : « le but de cette rencontre n’était d’ôter la vie »  » J’étais pétrifiée, déconnectée ».

L’infirmière avoue tout de même avoir manipulé Jean-Paul Vidal pour infliger une raclée à Christophe Orsaz. « Aujourd’hui quels sont vos sentiments pour Jean-Paul Vidal », questionnera le tribunal. « j’ai de la peine pour lui, pour sa famille, pour ses enfants. Et je sais qu’il ne voulait pas tuer ni Christophe, ni Célia ».

Les avocats des parties civils ont commencé leurs plaidoiries.

Écrit par: Stephanie Leborne

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