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Le film « Les 2 Jean-François » : un hommage aux éleveurs de montagne

today31 décembre 2023 à 9h00 2

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Jean-François Arabeyre et Francis Fontès le réalisateur DR- Stéphanie Leborne

Les deux élèvent des brebis en haute Ariège : Jean-François Arabeyre et Jean-François Denjean ont happé l’attention du public durant 50 minutes lors de la projection en avant première du film documentaire  « Les 2 Jean-François », le 27 décembre dernier au cinéma d’Ax-les-Thermes. Une véritable ode à l’élevage de montagne, rythmée par la voix du renommé conteur Olivier de Robert, qui a instantanément plongé les 320 spectateurs dans les rudes quotidiens des deux Jean-François.

Plus d’un an de tournage

En immersion durant près de 14 mois, le réalisateur de ce long métrage Francis Fontès, s’est longuement appliqué à mettre en lumière des scènes de vie des deux éleveurs les plus authentiques : « J’en avais un peu assez d’entendre la petite musique qu’on entend souvent, ‘oui les éleveurs touchent des primes, ils foutent que dalle, les bêtes c’est facile a élever’, bref, je connaissais la réalité de cette vie, mais j’ai décidé de passer plus d’un an à leurs côtés pour rendre au grand public la réalité du terrain(…). La difficulté a été de trouver deux éleveurs avec des profils différents ».

Une problématique qui s’est rapidement résolue grâce à deux personnalités bien trempées qui ont rapidement séduit l’objectif de Francis Fontès: Jean-François Arabeyre et Jean-François Denjean, deux éleveurs d’ovins issus de deux parcours opposés.

«Je savais que Jean-François Arabeyre n’était pas issu de parents éleveurs, qu’il avait tout créé, alors que Jean-François Denjean a baigné dans la marmite, avec des parents et des grands-parents éleveurs, mais qui n’étaient pas du tout dans la même vallée ».

La peur de la prédation : un temps fort du tournage

Lou-Anne Jannel, Miss France agricole 2024- DR Stéphanie Leborne


Deux éleveurs aux caractères éloignés, deux vies qui oscillent entre convictions et compromis, deux destins croisés pour une seule et même passion : l’amour des bêtes. « Ce film retrace beaucoup de choses de nos exploitations, de nos estives, de nos vies, nos valeurs bien sûr et notre métier qui est un très beau métier avec son lot de difficultés », souligne Jean-François Arabeyre. Un tournage intense qui a été marqué par « plusieurs temps forts », se remémore Francis Fontès : « Tout a été marquant mais le plus fort, c’est lorsque je suis allé me coucher dans une cabane à 2500 mètres pendant deux nuits, avec, il faut le dire, cette angoisse de l’ours. Au moment du tournage, ils étaient à plus de 16 prédations(…). La nuit, les bêtes sont parquées autour de la cabane et dès que ça bouge, ils sortent les lampes, c’est assez impressionnant, et très angoissant ». Un sujet polémique et médiatique sur une réalité du terrain devenue pourtant bien compliquée, comme le souligne Lou-Anne Jannel, Miss France agricole 2024, venue spécialement pour l’avant première : « C’est un sujet qui me tient énormément à cœur, et c’est le sujet numéro un pour nous les éleveurs, on est tous malheureux de voir nos bêtes se faire massacrer et ce genre d’évènements marquent énormément. Alors qu’on essaie souvent de l’effacer, c’est un sujet qu’il faut défendre, qui est très présent ». Le film  « Les 2 Jean-François» sera projeté dans d’autres salles. Les dates seront communiquées ultérieurement.

 

Écrit par: Stephanie Leborne

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