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Laurent Panifous (LIOT) : « Nous n’accorderons pas notre confiance au gouvernement ».

À l’approche du vote de confiance à l’Assemblée nationale, le député de l’Ariège Laurent Panifous (LIOT) a confirmé que son groupe ne soutiendra pas le gouvernement de François Bayrou.
L'essentiel

"Il est donc très probable qu’à partir de lundi, ce gouvernement ne soit plus."

« Le compromis devient presque impossible »

L’objectif : donner de la stabilité au pays, aux Français et à nos institutions, en attendant la grande échéance présidentielle

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À l’approche du vote de confiance à l’Assemblée nationale, le député de l’Ariège Laurent Panifous (LIOT) a confirmé que son groupe ne soutiendra pas le gouvernement de François Bayrou. Tout en regrettant un passage en force du Premier ministre, l’élu appelle à rechercher un compromis entre forces républicaines pour éviter l’instabilité politique à quelques mois de la présidentielle.

« Il est donc très probable qu’à partir de lundi, ce gouvernement ne soit plus. »

À quatre jours du vote de confiance à l’Assemblée nationale, le climat politique se tend encore davantage. Le député de la 2ʳᵉ circonscription de l’Ariège, Laurent Panifous, président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), a rencontré François Bayrou afin d’échanger sur la situation et de lui exposer la position de son groupe.

« Au nom du groupe LIOT, j’ai pu lui dire que nous regrettions la démarche et la forme, explique Laurent Panifous. On nous met au pied du mur : tout ou rien. Pourtant, nous étions prêts à discuter, nous avions préparé des propositions et des contre-propositions sur le budget, avec des mesures fortes et parfois difficiles, mais toujours guidées par un souci de justice sociale et fiscale plus affirmée que ce que présentait le gouvernement. »

Selon l’élu ariégeois, le groupe LIOT se voyait prêt à débattre de ces pistes de compromis. Mais la décision de François Bayrou de soumettre immédiatement au Parlement un vote de confiance dès lundi a été vécue comme un passage en force. « Le Premier ministre a choisi de nous mettre au pied du mur. J’ai donc indiqué à M. Bayrou que nous ne pourrions pas accorder notre confiance à son gouvernement. Il est donc très probable qu’à partir de lundi, ce gouvernement ne soit plus. »

Laurent Panifous assure néanmoins vouloir contribuer à la stabilité politique. « Dès ma sortie de Matignon hier après-midi, j’ai appelé l’ensemble des groupes de l’arc républicain à se mettre autour de la table pour tenter de construire des solutions. L’objectif, c’est de donner de la stabilité au pays, aux Français et à nos institutions, en attendant la grande échéance présidentielle. »

« Le compromis devient presque impossible »

L’élu du LIOT reste toutefois lucide sur les difficultés de l’exercice. « Mon pronostic pour la suite, c’est que la tâche sera extrêmement difficile. Chaque parti est déjà dans la préparation de l’élection présidentielle, ce qui rend le compromis encore plus compliqué qu’auparavant. Les clivages politiques s’accentuent. Pourtant, la situation justifie que l’on soit capables de dépasser ces clivages sans compromission, en travaillant de manière transparente devant les Français. Dans les dix-huit mois qui nous séparent de la présidentielle, il faut que notre pays continue d’avancer. »

Bayrou en quête de soutiens de dernière minute

De son côté, François Bayrou poursuit une intense tournée médiatique dans l’espoir de retourner une situation qui semble compromise. Mercredi 3 septembre, sur les plateaux de BFM-TV et RMC, il s’est dit « prêt à discuter avec les socialistes sur tout, y compris sur le travail », et a tendu la main « à toutes les forces politiques et à tous les représentants du peuple » pour « construire l’avenir ensemble ».

Concernant la polémique autour de la suppression de deux jours fériés, le Premier ministre s’est déclaré ouvert à « examiner toute autre solution », sans toutefois promettre de renoncer à cette mesure. Quant à la volonté de restreindre les soins pris en charge par l’aide médicale d’État (AME) pour les étrangers sans papiers, il a défendu ce qu’il considère comme « une mesure de bon sens ».

À cinq jours du vote de confiance, le sort du gouvernement semble désormais suspendu à une arithmétique parlementaire particulièrement défavorable.

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