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L’Andorre réfute tout blocage Français dans les négociations avec l’Union européenne

today2 mai 2025 à 14h32

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« Le chef du gouvernement andorran, Xavier Espot, a tenu à dissiper les doutes concernant le rôle de la France dans les négociations de l’accord d’association entre la Principauté d’Andorre et l’Union européenne. », rapportent nos confrères de Cadena Pirenaica.

En effet, lors d’une conférence de presse tenue le 30 avril 2025, à la suite d’une rencontre officielle avec Patrice Faure, représentant du coprince français Emmanuel Macron, Xavier Espot a affirmé que « la France a toujours été une promotrice et un défenseur de cet accord. Elle n’a bloqué aucun processus. ».

Cette mise au point fait suite à la circulation de plusieurs articles dans la presse andorrane laissant entendre que Paris pourrait freiner l’avancée des discussions, en raison notamment de divergences sur le cadre juridique et institutionnel de l’accord.

« Privilégier les accords de type mixte »

Xavier Espot a précisé que la France, en tant qu’un des deux coprinces d’Andorre, reste attachée à l’intégration progressive de la Principauté dans le marché intérieur européen. Il a néanmoins reconnu que Paris, fidèle à sa tradition diplomatique, « privilégie les accords de type mixte », c’est-à-dire ceux impliquant à la fois les institutions européennes et les États membres, ce qui peut expliquer certaines préférences procédurales dans les négociations.

L’accord d’association, en discussion depuis 2015, vise à rapprocher Andorre — ainsi que Saint-Marin et Monaco — du marché unique européen, notamment dans les domaines des biens, des services, de la circulation des personnes et des capitaux. Les négociations, suspendues temporairement en 2023 à la demande d’Andorre, ont repris en 2024 avec l’objectif d’un aboutissement d’ici fin 2025.

La France, par la voix de son ambassade à Andorre ou de ses représentants institutionnels, a à plusieurs reprises confirmé son soutien au processus. En février 2025, le ministère français des Affaires étrangères avait rappelé dans un communiqué que « la France encourage pleinement la conclusion d’un accord ambitieux et équilibré entre l’Union européenne et la Principauté d’Andorre, dans le respect de ses spécificités institutionnelles. »

Cette clarification du chef du gouvernement intervient alors que le débat national s’intensifie à Andorre sur les retombées économiques et sociales de l’accord, notamment en ce qui concerne l’ouverture du secteur des services financiers et les exigences en matière de fiscalité.

Écrit par: Stephanie Leborne

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