Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a officiellement lancé une vaste campagne de vaccination contre les sérotypes 1 et 8 de la Fièvre Catarrhale Ovine (FCO). Cette opération de santé animale d’envergure nationale intégralement financée par l’État, à hauteur de 22 millions d’euros, cible les sérotypes 1 et 8 et vise à prévenir la diffusion de la maladie sur le territoire français.
« Face à la menace que représente la FCO, notamment en raison de sa circulation en Espagne, deux axes stratégiques ont été définis », souligne la préfecture de l’Ariège dans un communiqué.
- Création d’un cordon sanitaire dans les départements frontaliers des Pyrénées, incluant notamment l’Ariège, pour freiner l’introduction du sérotype 1. Cette mesure implique la vaccination gratuite et volontaire des ovins et bovins dans huit départements limitrophes de l’Espagne.
- Vaccination généralisée des ovins contre le sérotype 8 sur tout le territoire métropolitain. Cette action vise à protéger l’ensemble du cheptel ovin français.
Un million d’ovins et 700 000 bovins seront vaccinés
22 millions d’euros financés par l’État sont nécessaire pour cette campagne de vaccination. Au programme : un million d’ovins et 700 000 bovins seront vaccinés contre le sérotype FCO-1. Pour le sérotype FCO-8, ce sont pas moins de 7 millions d’ovins qui recevront le vaccin Bluevac 8, développé par le laboratoire Melchior. Ce dernier est administré en deux injections sous-cutanées, à trois semaines d’intervalle.
« Les premières doses seront disponibles dès la mi-juillet, reprend la préfecture de l’Ariège, suivies d’une seconde vague de livraison à la mi-août. Les éleveurs sont invités à pré-commander dès maintenant les vaccins auprès de leur vétérinaire sanitaire, qui en assurera la réception et la distribution. »
Un partenariat étroit entre l’État et les professionnels
La logistique de la campagne repose sur un partenariat étroit entre l’État et les professionnels de terrain. Les vétérinaires sanitaires jouent un rôle clé, à la fois en tant que fournisseurs et conseillers des éleveurs. Ces derniers pourront procéder eux-mêmes à la vaccination ou faire appel à leur vétérinaire, en particulier si des déplacements d’animaux sont prévus (foires, concours, exportation).
« L’objectif est clair : protéger durablement les élevages français contre une maladie virale vectorielle susceptible d’avoir de lourdes conséquences économiques et sanitaires. »
Pour tout renseignement, les éleveurs peuvent contacter leur préfecture ou leur vétérinaire sanitaire référent.