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« Je vais vous crever, vous et vos familles »: un détenu sème la terreur à la maison d’arrêt de Perpignan

today18 avril 2025 à 12h52

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Une situation d’extrême tension a secoué la maison d’arrêt de Perpignan ce jeudi 17 avril. En effet, un détenu de 34 ans, transféré du centre de Montauban en janvier dernier, a déclenché une série d’incidents violents au quartier d’isolement (QI). Condamné pour outrages, menaces de mort envers magistrats et jurés, port d’arme blanche et placé sous mandat de dépôt pour prévention d’actes terroristes, l’homme a provoqué un véritable chaos.

« Je vais te planter à la gorge avec des ciseaux »

Souffrant d’addictions, le détenu aurait consommé en une seule fois un traitement prévu pour deux jours, déclenchant un début d’incendie dans sa cellule peu après 13 heures. Transféré en cellule de protection renforcée (CPROU), il a proféré de violentes menaces envers le personnel pénitentiaire, notamment deux agents. Les propos relevés sont d’une rare violence, allant jusqu’à menacer de mort leurs familles et de violer leurs enfants.

« Démissionnez, ça va être la guerre. Je vais vous crever, vous et vos familles. Je vais violer la Directrice, vos enfants, buter vos filles devant vous. Je vais t’égorger, envoyer une équipe chez toi pour buter ta femme, tes enfants, et te planter à la gorge avec des ciseaux. Petite pute de maton, suceuses de bites, matons de merde. »

Une situation impensable et insupportable pour « l’UFAP UNSA Justice » de Perpignan, qui a immédiatement réagit dans un communiqué :

« L’UFAP UNSA Justice, présente sur place, dénonce ce « cirque » qui a duré tout l’après-midi par cet individu exploitant les failles de notre système pénitentiaire obsolète. Ce triste sire, au profil psychologique instable et violent, instrumentalise les tensions actuelles, notamment les attentats visant les établissements pénitentiaires et les habitations des surveillants. Son comportement, signalé à maintes reprises, met en danger les agents et perturbe le fonctionnement du QI/QD, quartier sensible saturé, incompatible avec un tel tapage. »

Le syndicat réclame, des poursuites judiciaires

Devant l’intensité des troubles, l’individu a été replacé dans sa cellule initiale. Cependant, selon le syndicat, il a rapidement obtenu un ajustement de son traitement médical, évitant ainsi une mesure disciplinaire plus lourde.

Aussi, le syndicat réclame, des poursuites judiciaires pour menaces de mort, outrages et références à des actes terroristes. Une sanction disciplinaire exemplaire. Son transfert vers une Unité pour Détenus Violents (UDV). Une réforme de la distribution des traitements médicaux, afin d’éviter les prises abusives.

« Force doit rester à la loi, ce qui n’a pas été le cas hier », conclut le communiqué signé par Pierre Grousset, secrétaire local de l’UFAP au centre pénitentiaire de Perpignan.

Écrit par: Stephanie Leborne

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