Des actes « inadmissibles » pour le préfet, des violences « condamnées » par le syndicat de police Un1té 64 : la victoire du PSG en Ligue des Champions a donné lieu à des débordements samedi 31 mai dans le centre-ville de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Des pétards et feux d’artifice ont d’abord été tirés en centre-ville pour célébrer la performance du club parisien, soutenu localement depuis plusieurs années. Les festivités ont ensuite pris un tournant plus agité : des abribus ont été détruits, un bus à hydrogène Fébus a vu sa vitre arrière brisée, et les forces de l’ordre ont été prises à partie.
Des policiers visés par des projectiles
Selon la préfecture, environ 150 jeunes ont tenté de s’en prendre aux vitrines des commerces du centre-ville. Ils en ont été empêchés par la police.
Le syndicat Un1té 64 rapporte que les agents ont été la cible de projectiles et ont dû répliquer pour contenir les débordements. Un policier a été blessé à la cuisse.
Deux personnes ont été interpellées dans la soirée. Les deux gardes à vue concernent des violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique. Parmi les interpellés, un mineur a reconnu avoir lancé un projectile en direction des gendarmes mobilisés place Clemenceau, d’après Sud Ouest. Il a été identifié grâce à la couleur de son survêtement. Il fera l’objet d’une convocation devant le juge des enfants.
Un autre incident s’est produit rue Serviez, où un policier municipal a été volontairement percuté par un cycliste, qui a pris la fuite avant d’être interpellé par la police nationale. Le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, a été relâché dimanche après-midi en attendant que l’enquête détermine plus précisément les circonstances des faits et son intention réelle.
Outre ces deux interpellations, syndicats de police et Préfecture ont apporté leur soutien à l’ensemble des forces de l’ordre, déjà fortement mobilisées pendant quinze jours avec les manifestations de taxis grévistes dans le centre-ville de Pau.
État et syndicats en soutien des policiers
Dans un communiqué, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a qualifié ces actes d’ »inadmissibles. » Le syndicat Un1té 64 a, de son côté, réitéré sa demande de renforts policiers dans le département, jugeant inacceptable que les forces de l’ordre soient régulièrement prises pour cible.
L’accalmie retrouvée, c’est ensuite la Police Nationale des Pyrénées-Atlantiques qui a réagi ce lundi 2 juin à la mi-journée, « apportant son soutien au policier blessé » et condamnant « sans réserve ces actions délinquantes. »
Autre réaction, celle de François Verrière, délégué départemental du Rassemblement National, qui s’est dit « consterné » par ce qu’il qualifie d’ »abrutissement d’une partie de la population. » Le Premier Ministre et maire de Pau François Bayrou s’est quant à lui adressé à l’ensemble des Français.