Jeudi 25 avril, Frédéric Bourgade a sorti son premier roman « Dans la peau de l’ours » aux éditions Un Autre Reg’Art. Un livre qui aborde la thématique des relations entre les hommes et les animaux dans un milieu rural et authentique.
Une idée de sujet qui lui est venu de ses propres contradictions, selon Frédéric Bourgade « L’ours ne me pose pas question directement, dans la mesure où il n’y en a pas sur Toulouse, mais en même temps je trouve que c’est notre rapport au sauvage qui est posé ». Pour l’auteur, l’ours, cet animal emblématique de l’Ariège, « est un autre nous-même. Il est debout comme nous, sur ses pattes, et puis dans l’histoire populaire on accuse souvent l’ours de vouloir prétendre avoir nos femmes », souligne-t-il. De plus, l’ancien journaliste, passionné du sujet, regrettait le manque d’informations, de livres sur ce sujet « souvent par peur de provoquer la polémique ».
Des personnages engagés mais nuancés
Pour défendre l’aspect « inspirant » et non militant de son œuvre, Frédéric Bourgade a choisi d’écrire ses personnages à son image ; nuancés. « Faire une caricature reste plus simple que ne pas en faire » insiste l’auteur et pour ne pas réduire Marc à un écologiste pro-défense de l’ours, ou Émile à un éleveur anti-ours, les contradictions que rencontre l’auteur sont aussi présentes chez les protagonistes.
Dans le roman Pierre se pose de nombreuses questions sur la véritable nature d’un rapport de force que l’homme a sur l’ours et inversement. Émile de son côté se soucie, malgré sa profession, de la mémoire collective de l’ours sur le territoire pyrénéen. Pour ses personnages, comme dans la vie, « tout le monde est traversé par des cohérences et des incohérences et doit les assumer » affirme Frédéric Bourgade.
Frédéric Bourgade aurait déjà en tête son prochain roman, sur les stations d’autoroutes, lieux où l’on croise « le monde entier».
Raphaëlle Savary
