Fermeture des services au centre Hospitalier Ariège Couserans (CHAC) : « la situation est cataclysmique »

Le centre hospitalier du Couserans déjà lourdement fragilisé ces derniers mois, voit ses urgences et ses services s’éteindre faute de médecins :  » Le CHAC est un établissement qui fonctionnait jusqu’ au mois d’avril, et là, tout est en train de dégringoler, explique Yann Cougoureux infirmier en psychiatrie et représentant syndical : « On a des fermetures de service, des fermetures de lits et aujourd’hui, la psychiatrie est la plus impactée avec 7 psychiatres restant pour couvrir l’ensemble du département ».

« A la louche, une soixantaine de lits sont fermés »

En effet, tous les services sont impactés, confie l’aide soignant, M. Sevin, membre du syndicat : « On craint des catastrophes sanitaires, et des pertes de chances colossales pour les patients, pour nos résidents, et pour les touristes qui traverseront notre département ». Selon les syndicats, la fermeture d’ une soixantaine de lits se rajoute à la fermeture régulière des urgences :  » La moitié des deux services de psychiatrie sont fermés par manque de médecins, une dizaine de lits en chirurgie, une dizaine de lits en médecine, 5 lits du centre de réadaptation neurologique, et le service ‘court séjour gériatrique est lui quasiment toujours fermé », déclare l’aide soignant.

Des fermetures dans les lignes d’anesthésie, à la maternité et aux urgences

Face à cette situation, les syndicats appellent la population à se mobiliser ce 27 juin à 17h:  » C’ est une situation cataclysmique, les urgences sont fermées de manière régulière 2 à 3 jours par mois, jusqu’à 10 jours dernièrement par manque d’urgentistes », s’indigne Yann Cougoureux, et de reprendre :  » ça concerne aussi les lignes d’anesthésie, et la maternité qui a fermé une dizaine de jours au mois de mai ». « Un délabrement des services » qui plongent ce bassin de population de 30 000 personnes dans une grande difficulté, s’indignent les deux syndicats.

« On découvre les fermetures en arrivant devant la porte »

Autre bataille des syndicats, l’absence de communication. En effet, selon eux, mis à rude épreuve, les patients découvrent très souvent la fermeture des services d’urgences arrivant devant l’établissement :  » les patients découvre la fermeture sur la porte en arrivant, il n’y aucune communication officielle. Seulement un communiqué qui est envoyé à la Presse ! donc si les patients ne lisent pas le journal ou n’écoutent pas la radio, ils ne sont pas informés de la fermeture des urgences « , se révolte la CGT.

Un appel à manifestation est lancé pour le 27 juin prochain

“Une situation catastrophique qui risque de plonger l’ensemble du département dans une crise sans précédent” Établissement de référence départemental pour les urgences Psychiatriques: »le CHAC n’est plus aujourd’hui en capacité de recevoir les patients », confient les syndicats.

Un appel à manifestation est lancé le 27 juin prochain

Stéphanie Leborne