Exaspération des élus après l’ occupation illégale d’un stade municipal par des gens du voyage

Le stade municipal de l’Ayroule a vu une quinzaine de véhicules et de caravanes s’engouffrer sans autorisation dans son enceinte ce vendredi 4 août.  Le maire de la ville Alain Sutra qui oscille entre exaspération et résignation dénonce « l’impuissance des pouvoirs publics et des forces de l’ordre face à des gens qui semblent être au-dessus des lois ».

 « Une aire d’accueil prévue à Varilhes»

Alain Sutra le répète: « une aire d’accueil pour les gens du voyage est prévue et est à leur disposition à Varilhes ». Un emplacement qui ne semble toutefois pas correspondre aux attentes des locataires: « Apparemment c’est trop loin pour eux, car ils vont au Pas de la Case tous les jours, souligne l’élu, alors ils ont fracturé la porte d’entrée du stade municipal de l’Ayroule, et ils se sont installés sur la pelouse tranquillement, se raccordant au passage de manière totalement illégale aux réseaux d’eau et d électricité ».  Après plusieurs tentatives de médiations avec le collectif, le Maire de la ville accompagné par les gendarmes et par le médiateur des gens du voyage désigné par la préfecture ont rebroussé chemin : « Nous leur avons proposé un autre terrain, près de Sabart, ils ont refusé, souligne l’élu, aujourd’hui, nous sommes totalement impuissants, on ne peut absolument pas les expulser, on engage des référés mais au bout de 4 ou 5 jours ils partent et ils n’en n’ont rien à faire. Ces gens sont au-dessus des lois».

 « La delta zone (zone d’atterrissage pour les hélicoptères) paralysée »

Parmi les désagréments énumérés par la municipalité, le montant de la facture qui risque d’être salée pour la commune fait grincer des dents: « Sans parler de la facture d’eau et d’électricité qui va nous revenir, nous allons devoir reprendre entièrement le gazon du stade qui nous a coûté plusieurs milliers d’euros pour que les clubs puissent reprendre l’entraînement, mais ce qui est plus grave encore, c’est qu’ils occupent et paralysent ce qu’on appelle la Delta Zone, c’est à dire la zone d’atterrissage d’urgence des hélicoptères de la gendarmerie et des secours lors d’accidents, c’est inadmissible, et je comprends vraiment l’exaspération des élus qui jettent l’éponge».

Stéphanie Leborne