Dans un communiqué diffusé ce 6 août, la préfecture de l’Ariège alerte sur la recrudescence inquiétante de la rougeole en Occitanie. « Depuis le début de l’année 2025, 90 cas ont été confirmés dans la région, et 735 au niveau national, selon les données de Santé Publique France. Un cas a notamment été signalé en Ariège, illustrant une dynamique épidémique préoccupante sur l’ensemble du territoire ».
Une couverture vaccinale insuffisante
Face à cette hausse des contaminations, l’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Occitanie rappelle que la vaccination reste la meilleure arme pour se protéger et limiter la propagation du virus.
« Actuellement, la couverture vaccinale ROR (rougeole-oreillons-rubéole) à deux doses atteint 85,5 % chez les enfants de 33 mois en Occitanie, bien en dessous des 95 % recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour éradiquer la maladie. La majorité des personnes touchées par la rougeole ne sont pas vaccinées ou ne le sont que partiellement, avec une seule dose. », reprend la préfecture.
Un virus contagieux et potentiellement grave
Souvent perçue à tort comme une maladie infantile bénigne, la rougeole peut pourtant entraîner de graves complications : pneumopathies, encéphalites, hospitalisations. Elle touche aussi bien les enfants que les adolescents et les adultes. Les premiers symptômes incluent une forte fièvre, une toux, une rhinopharyngite ou une conjonctivite, suivis d’une éruption cutanée. Particulièrement virulent, le virus est 10 fois plus contagieux que la grippe : une personne infectée peut en contaminer jusqu’à 15 autres.
La transmission se fait facilement par voie aérienne (toux, éternuements) ou par contact avec des objets contaminés, comme des jouets ou des mouchoirs.
En cas de symptômes ou de contact avec une personne infectée
Les autorités sanitaires appellent la population à vérifier leur statut vaccinal, notamment les adultes nés après 1980, les professionnels de santé, de la petite enfance et les enseignants. Le vaccin ROR est recommandé dès l’âge de 12 mois, avec une deuxième dose entre 16 et 18 mois. La préfecture recommande d’adopter sans délai les gestes barrières : port du masque, lavage des mains, isolement, et de contacter rapidement un médecin en cas de symptômes évocateurs ou de contact avec un malade.