« En 20 ans de festival, nous n’avions jamais eu à appeler les secours » : les organisateurs sous le choc après le drame

Photo Festival un sourire de printemps

Le festival “Sourire de printemps”, qui s’est tenu du 1er au 3 mai à Saurat, en Ariège, s’est terminé dans la stupeur et la tristesse, pour les festivaliers et les organisateurs. En effet, ce dimanche 4 mai, au lendemain de la clôture de l’événement, le corps sans vie d’un homme de 38 ans a été découvert dans une voiture stationnée sur le parking du festival. Une enquête est en cours pour déterminer les causes du décès, une surdose de stupéfiants étant une hypothèse envisagée.

Un festival très encadré par 130 bénévoles

La 20e édition du festival sourire de printemps aurait du se terminer en happy end. En effet, l’édition 2025 était également  l’anniversaire des 20 ans de l’association Artambouille. Avant la découverte de ce terrible drame, le festival qui a rassemblé quelque 700 participants autour d’un programme éclectique mêlant rock, punk, hip-hop et musiques folkloriques, s’est déroulé d’une manière exemplaire, dans la bonne humeur :  » On s’est d’ailleurs tous fait la réflexion que cette édition était vraiment super, tout était parfait, les gens étaient joyeux, détendus, on n’imaginait pas une chose pareille », explique Pablo Coustau, l’un des co président de l’association.

Une organisation rigoureuse et préventive

Si l’identité de la victime n’a pas été communiquée,  l’homme âgé de 38 ans serait venu spécialement de la région de Limoges pour participer au festival avec des amis, tous sous le choc. Quelques heures avant d’être retrouvé par ses proches, « ce festivalier se portait bien », explique l’un des bénévoles de l’association CorzéAme. En effet, sur place, une équipe de l’association de réduction des risques CorzéAme, venue de Toulouse, était mobilisée dès le 2 mai pour prévenir les comportements à risque. Trois bénévoles tenaient un stand d’information et distribuaient du matériel de prévention. L’un d’eux se souvient avoir échangé avec la victime peu avant le drame : « Il allait bien, parlait normalement. Il s’est posé pour se reposer un peu. Rien n’annonçait ce qui allait se produire. »

C’est aux alentours de 9 heures dimanche matin que les secours ont été alertés. « Il est parti se reposer, visiblement très fatigué, mais comme on peut l’être après trois jours de festival », a confié Pablo Coustau, coprésident de l’association organisatrice. Si des rumeurs font état d’une consommation excessive de stupéfiants, les organisateurs font appel à la prudence « Il faut attendre les résultats des analyses toxicologiques »: « En 20 ans de festival, nous n’avions jamais eu à appeler les secours », souligne Pablo Coustau. « Tout était mis en œuvre pour garantir la sécurité : 130 bénévoles étaient mobilisés, l’organisation est solide, on avait vraiment le sentiment d’un week-end réussi, d’une fête joyeuse et bienveillante », confie Céline, bénévole.

La gendarmerie a ouvert une enquête, confiée au parquet de Foix.