Pyrénées FM La radio des vallées
Nicolas Ribo, enseignant dans un lycée professionnel de Perpignan et secrétaire académique de la CGT éduc’action de l’académie de Montpellier.
Une mobilisation est annoncée jeudi en raison du protocole sanitaire, mais pour quelles raisons ?
Les raisons sont multiples, mais il y a une véritable exaspération chez les personnes de l’éducation nationale exaspération, qui dure depuis deux ans et le début de la crise sanitaire. On est promené de protocole en protocole et on a d’un côté les enseignants qui font tout leur possible, qui ont modifié leur pratique pédagogique pour assurer un service public d’éducation. De l’autre, on a un ministre qui fait tout pour laisser les écoles ouvertes à n’importe quel prix afin que les salariés puissent continuer à aller travailler. C’est le seul objectif du gouvernement. Les enseignants font tout pour que les élèves aient vraiment une éducation de qualité et qu’on puisse pallier à des difficultés. La continuité pédagogique était catastrophique pendant le premier confinement. C’est important et on l’a toujours dit que les écoles restent ouvertes, mais pas à n’importe quel prix. Là, on va de mépris en mépris et de protocole en protocole sans protéger le personnel.
Les annonces de Jean Castex lundi soir ne vous ont pas calmé ?
Pas du tout parce qu’il répond aux parents qui sont obligés de faire les tests régulièrement. Il répond pas du tout à la protection des enfants et des enseignants. On va rester des déclarations sur l’honneur, sur des autotests, mais finalement les véritables demandes ne sont toujours pas satisfaite. Depuis le début de la crise, on demande la mise à disposition de masques chirurgicaux parce qu’ils protègent plus et qu’ils sont plus agréables pour travailler. Les capteurs de CO2 ont été promis, mais à part dans quelques établissements, ils ne sont pas mis en place.
Au niveau des Pyrénées-Orientales est-ce que vous avez des premiers chiffres sur cette mobilisation de jeudi ?
Les premiers chiffres s’annoncent importants. On a déjà 900 déclarations d’intention de grève dans le premier degré. Dans le second degré l’exaspération est importante aussi. Les chiffres seront là connus le jour de la grève.
Parce que les enseignants du second degrés ne sont pas obligés de se déclarer…
Effectivement, cette obligation de se déclarer 48 heures avant concerne uniquement le premier degré.
Écrit par: Marie Duc
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