C’est la fin annoncée d’un média de proximité. Le groupe La Dépêche du Midi a confirmé, lundi 16 juin, la disparition de ViàOccitanie d’ici la fin juillet 2025. Rachetée en avril 2021 au tribunal de commerce de Nîmes, la chaîne régionale ne survivra pas à un modèle économique jugé trop fragile.
Dans un communiqué, la direction du groupe basé à Toulouse rappelle s’être mobilisée pour maintenir l’activité de la chaîne, malgré un contexte structurellement défavorable aux télévisions locales. Son ambition de mutualiser les compétences vidéo des salariés de ViàOccitanie avec celles de ses journaux papiers pour développer l’offre numérique de ses médias régionaux était assumée. Cela avait participé à convaincre le tribunal de commerce de Nîmes, en lieu et place d’une acquisition par BFM (détenue à l’époque par Altice Média, le groupe de l’opérateur SFR, et désormais propriété de l’armateur français CMA CGM).
Finalement, de la quarantaine de salariés, il n’en reste donc qu’une vingtaine. Pour autant, la chaîne avait trouvé son public. Un paradoxe qui rend probablement la nouvelle plus difficile pour les salariés.
La majorité des salariés licenciés ?
Suivie chaque jour par quelque 52.000 téléspectateurs d’après l’institut de sondages Médiamétrie, ViàOccitanie propose des décrochages locaux à Nîmes, Toulouse, Montpellier et Perpignan. Cette chaîne régionale diffuse des émissions ancrées dans la culture occitane et catalane, avec des journaux régionaux quotidiens, des programmes sportifs et des documentaires.
Dix-huit salariés y travaillent actuellement. Une nouvelle vague de départs contraints avait été enregistrée ces derniers mois. Selon ToulEco, une douzaine de départs sont envisagés, avec des modalités encore en discussion. Les personnels restants produiraient du contenu pour des clients externes. L’annonce a été faite aux équipes fin mai.