Le parquet de Foix a confirmé, ce lundi 6 octobre, la mise en détention provisoire de deux hommes soupçonnés d’avoir agressé un conseiller municipal de Laroque-d’Olmes, en Ariège. Les faits se sont produits vendredi 3 octobre.
Rappel des faits
Ce vendredi 3 octobre 2025, un conseiller municipal de Laroque-d’Olmes a été victime d’une violente agression en pleine journée. L’incident s’est produit aux alentours de 14h30, alors que l’homme se trouvait à l’arrêt à un feu rouge, dans une rue de la commune.
D’après les premières déclarations recueillies ce jour là, notamment celles de la victime et d’un témoin, un policier ariégeois qui n’était pas en service au moment des faits, deux individus ont violemment pris à partie l’élu local. « Il aurait reçu plusieurs coups, et aurait été extirpé de sa voiture de force, tout en continuant à recevoir des coups », précise le parquet de Foix.
Le témoin est parvenu à faire fuir les agresseurs en criant, mais ces derniers ont toutefois réussi à prendre la fuite avec le véhicule de la victime.
Une rixe sur fond de différend financier
Selon les informations communiquées par le procureur de la République, Olivier Mouysset ce lundi 6 octobre, l’enquête a rapidement progressé au cours du week-end. Les deux suspects, déjà connus de la justice, ont été placés en garde à vue avant d’être déférés devant le parquet puis présentés au juge des libertés et de la détention. Ce dernier a ordonné leur incarcération dans l’attente de leur jugement, prévu avant la fin du mois de novembre.
Dès la survenue des faits, plusieurs rumeurs avaient circulé sur les réseaux sociaux, laissant entendre que l’élu aurait été pris pour cible en raison de son mandat municipal. Le parquet avait alors publié un communiqué pour démentir ces affirmations.
Les auditions menées par les gendarmes ont permis de confirmer que la dispute à l’origine des violences n’était pas liée à la fonction élective de la victime, mais à un litige financier ancien entre les protagonistes.
Le conseiller municipal, examiné par un médecin légiste, présente une incapacité totale de travail de quatre joursconsécutive aux coups reçus.
Une comparution à délai différé
Le parquet a choisi la procédure de comparution à délai différé, le temps de recueillir certains éléments d’enquête non disponibles pendant le week-end. Cette procédure permettra au tribunal correctionnel de juger l’affaire dans les prochaines semaines.