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« Bloquons tout » : une journée de mobilisation sous haute tension ce mercredi 10 septembre.

Entre revendications, soutien des syndicats et mobilisation massive en Occitanie, la journée pourrait marquer un nouveau tournant dans un climat social déjà tendu.
« Bloquons tout » : une journée de mobilisation sous haute tension ce mercredi 10 septembre
©Une Banderole bloquons tout au rond point de Tarascon-sur-Ariège

Mercredi 10 septembre 2025 s’annonce comme une journée de forte tension sociale, avec un risque élevé de paralysie des grandes villes françaises. Appelée « Bloquons tout », cette mobilisation, bien qu’encore vaguement structurée, suscite un soutien croissant de la part de collectifs citoyens et, progressivement, de certaines organisations syndicales et partis politiques.

Lancée de manière informelle cet été à travers les réseaux sociaux, le mouvement s’organise de manière horizontale, sans infrastructure hiérarchique, à l’image des mobilisations des « gilets jaunes » de 2018. Les revendications, elles aussi multiples et en partie disparates, incluent parmi d’autres : la démission d’Emmanuel Macron, la remise en question du projet budgétaire présenté par François Bayrou et la suppression de deux jours fériés.

Des soutiens en ordre dispersé

Les principales fédérations syndicales, au départ prudentes ou sceptiques, commencent à rejoindre partiellement la mobilisation : la CGT, Solidaires, SUD-Rail, SUD-Industrie ou encore la Confédération paysanne ont manifesté leur appui à certaines actions du 10 septembre. Sophie Binet (CGT) a cependant mis en garde contre un possible « noyautage » du mouvement par l’extrême droite et dénoncé son caractère flou.

Par ailleurs, des partis politiques de gauche tels que La France Insoumise, le PCF, les écologistes, et dans une moindre mesure le PS, ont également apporté leur soutien ; à l’inverse, le Rassemblement national s’en tient à l’écart.

En Occitanie, une mobilisation dès l’aube

Dans la région Occitanie, la mobilisation est structurée autour de nombreux points de blocage prévus dès 6h30 dans plusieurs départements. À Toulouse, on attend des actions aux ronds-points clés (Jolimont, ENAC), aux lycées (Arènes, Saint-Sernin, Déodat), ou encore près des commerces stratégiques (Aldi, Grand Frais).

D’autres villes de la région prévoient la même dynamique :

  • En Ariège dès 7h du matin (Saint-Girons devant Intermarché, Pamiers au rond point Gabriela, Foix sur les allées de villote et au rond point sous le tunnel, Mirepoix au rond point de Super U, à Lavelanet, à Tarascon-sur-Ariège au rond point de la 4 voies )
  • Aude (Carcassonne, Narbonne devant la médiathèque dès 10h30)
  • Aveyron (Rodez, Millau, Saint-Affrique, Decazeville, Villefranche-de-Rouergue)
  • Gard (Nîmes, Sommières, Uzès, Alès)
  • Gers (Auch)
  • Hérault (Montpellier, Bédarieux, Agde, Béziers)
  • Pyrénées-Orientales (Le Boulou, Perpignan, Cabestany, Masillia révolution des caddies)
  • Tarn (Mazamet, Castres, Albi)
  • Tarn-et-Garonne (Montricoux, Montauban)

La journée du 10 septembre 2025 pourrait profondément perturber les grandes métropoles françaises — en particulier via les transports (SNCF, Tisséo à Toulouse, aéroport), la distribution d’énergie, le système éducatif et les services publics — autant de secteurs dans lesquels plusieurs syndicats appellent à des actions ou grèves.

La Confédération paysanne d’Ariège rejoint la mobilisation

La Confédération paysanne d’Ariège a annoncé le 9 septembre son engagement, dénonçant « la politique de la terre brûlée menée par ce gouvernement ». Le syndicat entend porter « la voix singulière des paysan.ne.s » pour dénoncer la précarité agricole, la précarité alimentaire et les injustices sociales et environnementales.

« Nous refusons de continuer à être les victimes d’un système capitaliste et agro-industriel qui détruit nos fermes. Nous refusons l’injustice fiscale qui enrichit les grands groupes. Nous refusons que les oligarques au pouvoir instrumentalisent la démocratie. »

La riposte gouvernementale

Face à l’ampleur de l’appel à bloquer la France, le gouvernement tente d’anticiper. Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de forces de l’ordre « pour garantir la liberté de circulation », tout en appelant au « dialogue social plutôt qu’au désordre ». Dans son entourage, Emmanuel Macron, qui fait face à une contestation estime que le mouvement « relève davantage d’une défiance générale que d’une revendication précise ». Le président redoute un scénario « gilets jaunes bis » avec une cristallisation durable de la colère sociale.

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