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Le gouvernement a été renversé mercredi 04 décembre par la motion de censure adoptée par la gauche et le Rassemblement National. Une situation qui plonge la France dans une crise politique majeure. En Occitanie, élus et responsables régionaux réagissent entre appels à l’apaisement, critiques et satisfactions.
Le gouvernement de Michel Barnier renversé hier soir par la gauche et le Rassemblement National. 331 députés ont voté la motion de censure déposée par la gauche, c’est 43 voix de plus que le nombre de suffrages qui était nécessaire. “Le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission de son gouvernement” a rappelé la présidente de l’Assemblée Nationale Yaël Braun-Pivet après l’annonce des résultats.
C’est la première fois depuis 1962 qu’une motion de censure est adoptée, alors que plus d’une centaine ont été déposées, et cela fait de Michel Barnier le locataire de Matignon le plus éphémère de la Ve République. Il remettra donc la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron ce matin à 10 heures.
Forcément, une tel événement politique a fait beaucoup réagir les élus locaux des départements Pyrénéens.
En Occitanie, les réactions politiques ont été nombreuses et contrastées suite au vote de la motion de censure, reflétant une situation de crise politique sans précédent.
En Haute-Garonne, le président du conseil départemental, Sébastien Vincini, homme de gauche, a souligné le caractère inévitable de la situation, tout en appelant à la stabilité et à l’apaisement.
Dans l’Aude, les réactions sont divisées. Le député RN de la première circonscription, Christophe Barthès, a défendu son vote contre le gouvernement : « Je n’ai pas été élu pour accepter que l’on fasse payer 40 milliards d’€ d’impôts en plus aux Français ! ». De son côté, la présidente du département, Hélène Sandragné, s’est dite satisfaite de la chute du gouvernement auprès de l’Indépendant.
Dans les Pyrénées-Orientales, la présidente du département, Hermeline Malherbe, a réitéré son appel à la nomination d’un Premier ministre issu de la gauche, une position attendue de cette élue.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ancien membre des Républicains, a exprimé une profonde inquiétude face à cette décision. Il a vivement critiqué la gauche et le Rassemblement national, accusant ces deux camps d’avoir soutenu la motion uniquement par « obsession présidentielle ».
En Ariège, la députée Martine Froger, membre du groupe LIOT, s’est prononcée avant le vote. Bien qu’opposée au gouvernement Barnier, elle a refusé de soutenir la motion de censure, qu’elle a qualifiée de « fuite en avant », en l’absence « d’alternatives crédibles et constructives ». « Je suis convaincue qu’il est essentiel de préserver nos institutions et d’éviter de plonger le pays dans une instabilité politique profonde et imprévisible », ajoute-t-elle dans un communiqué.
À Perpignan, le vice-président du RN et maire de la ville, Louis Aliot, a pris la défense des députés RN sur LCI, expliquant que son parti n’avait pas voté la motion « de gaieté de cœur ».
À noter que la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, n’a pas encore réagi officiellement. Toutefois, elle avait déjà exprimé son soutien à la motion dans les jours précédents.
Écrit par: Melvin Gardet
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