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Audition des accusés: « Je ne me suis pas levé un matin en voulant tuer quelqu’un »

today22 novembre 2023 à 19h03

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Les premiers interrogatoires des accusés ont démarré cet après-midi (du jeudi 22 novembre 2023). Et le récit de cette journée macabre du 30 novembre 2017 se dessine lentement. Les accusés cherchent leur mots, les discours se dispersent. Jean-Paul Vidal l’assure « il est là pour dire la vérité », Une déclaration qui demandera toutefois à la Présidente du tribunal de devoir à plusieurs reprises recentrer l’accusé sur les questions posées.

« Je ne suis pas un Rambo »

D’une voix fluette, blanche, le regard baissé, Jean-Paul Vidal répondra aux questions et retracera le déroulé de sa dernière relation avec Marie-Josée Montesinos : « Lorsque je la retrouve à ce moment là, elle m’explique qu’elle va mal, qu’elle avait vendu son appartement de Pamiers et surtout qu’elle a fait une mauvaise rencontre, en parlant de Christophe Orsaz ». Rapidement, l’accusé évoque une ambiance quotidienne anxiogène pour sa maîtresse, et ensuite pour lui. Ils seraient destinataires de courriers  menaçants: « Elle me montrait des lettres qu’elle recevait d’après elle écrites par Christophe Orsaz, et très rapidement j’en ai reçu aussi qui menaçaient ma famille, mes enfants. Mon beau père aussi a reçu un courrier qui disait que je trompais sa fille ».

N’avez-vous jamais douté de la véracité de ses courriers? demandera l’un des avocats des parties civiles : » Non, j’y croyait vraiment et ça me faisait monter la pression, ça m’agaçait, et à ce moment là je suis terrorisé de ce qui peut lui arriver ».

Jean-Paul Vidal explique que Marie-Josée Montesinos lui parle de braquage, et de menace de viol collectif qu’elle aurait reçu de Christophe Orsaz. Les questions s’enchaînent, les émotions s’emmêlent, et à Jean-Paul Vidal de lancer:   » Je ne me suis pas levé un matin en voulant tuer quelqu’un, je ne suis pas un Rambo ». L’homme expliquera qu’un courrier en particulier le fait réagir: »l’un des derniers courriers est menaçant envers mes enfants. Leur date de naissance apparaît dedans ». Des courriers que Jean-Paul Vidal expliquera avoir brûlé peu de temps avant d’être interpellé « Je les ai brulé car pour moi, ces courriers attiraient le mauvais œil, je voulais tourner la page ».

A la question de Me Decaune, l’avocat de Marie Josée Montesinos,  » pensez-vous que pour protéger vos enfants, devenir un meurtrier était une bonne idée », le garagiste réagit avec véhémence déclarant:  » Quand c’est comme ça on ne pense pas à ça, pour moi le danger est imminent ».

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Écrit par: Stephanie Leborne

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