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Attentat de Charlie hebdo : la mémoire de Bernard Maris immortalisée à Ax-Les-Thermes

today7 janvier 2025 à 17h24 8

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Professeur d’économie, écrivain, essayiste et journaliste, Bernard Maris, dont la plume était reconnaissable sous le pseudonyme « d’oncle Bernard » dans Charlie Hebdo, a été assassiné à Paris le 7 janvier 2015 lors de l’attentat qui a bouleversé la France. Cet acte terroriste a laissé une empreinte profonde sur sa famille et ses proches, notamment en Ariège, dans la commune d’Ax-les-Thermes où il résidait une partie de l’année. Dès les premiers jours suivant la tragédie, cette petite ville de haute-Ariège a choisi de lui rendre hommage en inaugurant une plaque de rue. Focus.

« C’est une blessure qui se rouvre, une journée toujours très présente »

Alors que la France commémorait ce mardi 7 janvier 2025 les 10 ans des attentats de janvier 2015, l’émotion reste palpable à travers le pays. Pour Gabrielle Maris Victorin, la fille de Bernard Maris, cette journée ravive une douleur encore vive. « C’est une blessure qui se rouvre, une journée toujours très présente ».

Dix ans après, Gabrielle se souvient de son père comme « d’un passionné d’écriture qui nourrissait depuis toujours l’ambition de devenir journaliste ». « Mon père était universitaire, professeur d’économie. Il a suivi tout le parcours classique : maître assistant, maître de conférences, puis professeur agrégé. Mais l’un de ses rêves de jeunesse, c’était d’écrire et d’être journaliste », raconte-t-elle. Après avoir publié chez Albin Michel, aux côtés d’auteurs comme Cavanna, Cabu et Wolinski, Bernard Maris a rejoint l’équipe de Charlie Hebdo. « Il a dû les rencontrer dans ce cercle, et je pense que c’est ainsi qu’il a intégré l’équipe, à l’époque où Charlie Hebdo s’appelait encore ‘La Grosse Bertha’, et il y est resté jusqu’à la fin ».

Une rue Bernard Maris à Ax-les-Thermes

Bien que profondément attaché à sa ville rose, Bernard Maris trouvait depuis son enfance refuge en Ariège, loin de l’agitation urbaine, à plus de 700 mètres d’altitude, dans sa maison de vacances à Ax-les-Thermes.

« Mon grand-père et mon père sont originaires du Lauragais, raconte Gabrielle Maris. Quand mon père et mes tantes étaient enfants, mes grands-parents ont décidé de passer leurs vacances à Ax-les-Thermes. Ils y ont acheté une maison où nous venons très régulièrement, ma famille et moi. Ax-les-Thermes, c’est véritablement notre maison de famille. »

« Bernard aimait profondément la montagne, la campagne et la nature », se souvient Dominique Fourcade, maire d’Ax-les-Thermes. « Il venait très souvent, comme le font aujourd’hui sa fille et son fils. Nous avons eu de nombreuses discussions ensemble, parfois avec des points de vue différents, notamment sur des sujets comme la réintroduction de l’ours. C’était une figure sur notre territoire, il a écrit des bouquins, c’était un grand économiste, reprend le maire d’Ax-Les-Thermes, alors devant l’impact de cette tragédie, devant ce retentissement national, mais surtout face à l’impact de la disparition de Bernard, nous avons tout naturellement proposé à sa famille d’immortaliser son souvenir à travers le nom d’une rue ». 

Écrit par: Stephanie Leborne

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