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Moins de 24 heures après qu’une rixe ait provoqué la mort d’un homme de 29 ans à Pamiers (Ariège), ce mardi 22 octobre, le Procureur de la République de Foix et la maire de la commune se sont exprimés. Ce drame, apparemment imprévisible, relance pourtant la question de la sécurité sur la voie publique dans les villes moyennes.
Un homme de 29 ans, de nationalité marocaine, a perdu la vie mardi soir à Pamiers, en Ariège, à la suite d’une rixe survenue en plein centre-ville. Selon les premières informations dévoilées par le Procureur de la République de Foix, Olivier Mouysset, rien ne laissait présager un tel drame : la victime était inconnue des services de police et son casier judiciaire était vierge.
La bagarre, qui a éclaté aux alentours de 19 heures, a opposé deux groupes d’individus. D’après les premiers éléments de l’enquête, il s’agirait d’un règlement de comptes, bien que les circonstances précises demeurent floues. Ce qui est une certitude, c’est que la victime a reçu un coup de couteau au niveau du cou, provoquant une hémorragie interne, et le décès.
Le procureur de Foix, présent sur les lieux peu après les faits, a confié l’enquête pour meurtre et violences volontaires aggravées aux services de police de Pamiers et de Toulouse. Les forces de l’ordre exploitent actuellement les images de vidéosurveillance de la ville et procèdent à de nombreuses auditions afin d’identifier les responsabilités de chacun. Quatre individus ont d’ailleurs été interpellés et placés en garde à vue, deux ont dû être hospitalisés. L’un d’eux est dans un état grave.
Une information judiciaire devrait être ouverte ce jeudi 24 octobre. Le parquet de Foix a précisé que le dossier sera, à terme, transféré au parquet de Toulouse, qui dispose du pôle criminel compétent pour ce type d’affaires. À ce stade, aucun élément dans le communiqué du Procureur ne suggère que les personnes impliquées avaient un passé criminel : la victime, notamment, ne figurait dans aucun fichier des autorités françaises.
Pourtant, quelques heures après la rixe, la maire de Pamiers, Frédérique Thiennot, a vivement réagi. Alors que sa commune est la cible d’un « Pamiers Basching » depuis quelques années, l’élue a défendu son bilan en terme de sécurité dans La Dépêche. Au regard des compétences qui sont les siennes, elle estime avoir fait le travail : installation de caméras de vidéosurveillance, doublement des effectifs de la police municipale.
À contrario, Frédérique Thiennot considère que les effectifs de la police nationale ne sont pas assez nombreux dans sa ville, au regard d’une criminalité qu’elle juge croissante et en partie liée, selon elle, à l’extension de la délinquance toulousaine. Elle reproche notamment à l’État de consacrer des moyens humains aux grandes villes. « Il y a des gens dont on ne veut plus », a-t-elle déclaré, pointant du doigt les effets délétères de la précarité dans les villes moyennes comme Pamiers.
« Le sentiment d’insécurité n’est pas qu’un sentiment. Ce sentiment d’insécurité, j’aimerais qu’il change de camp et que ce soient les délinquants qui le ressentent », a-t-elle confié à nos confrères, en lien avec la rixe survenue mardi, et alors que l’enquête ne fait que commencer.
Ce drame inattendu, qui a coûté la vie à un homme sans antécédents judiciaires, résonne donc comme un coup dur pour la commune de Pamiers. Largement commentée sur les réseaux sociaux et alimentée par de nombreux sous-entendus, cette affaire ne devrait pas participer à l’apaisement.
Écrit par: Melvin Gardet
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