Ariège. Journée mondiale du recyclage : le Smectom alerte sur les dangers d’un tri raté

La journée mondiale du recyclage c’est le 18 mars. Le Centre de tri du SMECTOM du Plantaurel profite de cette occasion pour dévoiler l’évolution de l’utilisation des poubelles d’emballages recyclables. Ce bilan révèle aussi que l’organisme a fait face à des départs de feux provoqués par des erreurs de tri. Inquiet pour la sécurité du site et de ses salariés, SMECTOM rappelle alors les règles de tri.

À Varilhes, le centre de tri du SMECTOM du Plantaurel accueille les emballages de tout le département de l’Ariège. Les agents effectuent la récolte des poubelles des 154 596 usagers. À l’occasion de la journée mondiale du recyclage, le Syndicat Mixte d’Études, de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères fait le point sur les évolutions de la pratique du tri dans le département. Le recyclage se démocratise de plus en plus, et l’évolution du tonnage d’emballages le montre bien.

Depuis 2021 cette donnée ne cesse d’augmenter et représente 50% de tonnes en plus en trois ans. Sur la seule année 2024, 12,2% de tonnes d’emballages supplémentaires ont été récoltées, ce qui équivaut à un total de 6 470 tonnes rentrées dans le centre de tri. Si le SMECTOM n’a pas dévoilé les raisons de cette évolution, plusieurs causes peuvent l’expliquer : une augmentation du nombre de personnes qui trient leurs déchets, une meilleure utilisation de la poubelle de tri ou encore une hausse du nombre de déchets recyclables.

Les erreurs de tri : un danger pour les centres de recyclage

Toutefois, plus de déchets recyclés induit aussi plus de possibilités d’erreurs. Ces dernières sont lourdes de conséquences pour le centre de tri et les salariés car elles peuvent entraîner des incidents. Un début d’incendie a d’ailleurs provoqué la panique en juillet 2024. La cause ? Une petite pile retrouvée dans les déchets d’emballages. D’après le SMECTOM, cette erreur fait partie des plus communes de l’an dernier. Suivent les emballages imbriqués, les déchets d’emballages enfermées dans des sacs poubelles, les emballages non vidés, les cagettes, les textiles, les appareils électroniques ou encore les déchets alimentaires sans emballages. Des erreurs fréquentes qui ont renforcé la volonté du SMECTOM de responsabiliser ses usagers, d’autant qu’elles ont un coût financier non négligeable.

Par mesure de précaution, les déchets non ménagers sont directement envoyés à l’installation de Stockage des Déchets Non Dangereux de Berbiac. Un geste qui peut diminuer les risques mais qui augmente surtout les coûts. Chaque tonne de déchets refusée revient à 500€ hors taxes financés par les services publics donc par le redevable. Le SMECTOM du Plantaurel a alors décidé de faire un rappel sur les règles de tri pour éviter les erreurs, et surtout leurs conséquences.

Trier c’est bien, bien le faire c’est mieux

Dans un communiqué, la structure rappelle d’abord que tout ne va pas dans la poubelle jaune. Les déchets électriques et électroniques, par exemple, sont à déposer à la déchèterie ou dans un point de collecte. Les emballages ménagers dangereux (bidon de pétrole, pot de peinture ou de colle…) ne sont pas réceptionnés par le centre de tri et sont également à déposer en déchèterie. Pour les repérer, généralement au dos du produit, est affiché un pictogramme dans un losange rouge qui permet d’informer de sa dangerosité.

Les déchets de soin, comme les aiguilles, seringues, stylos ou encore cathéters, sont à conditionner dans des boîtes spécifiques en pharmacie. Pour les textiles, les dons restent conseillés. De nombreuses bornes blanches « Le Relais » sont aussi disponibles dans vos communes. Selon l’ADEME (Agence de la transition écologique), les français jettent 9 kg de vêtements chacun par ans.

Pour tout savoir sur le tri, rendez-vous sur le site du SMECTOM et leur « mémo-tri ». Le centre de tri se visite tout au long de l’année, il suffit de s’inscrire sur leur site, ou directement par téléphone au 05.61.68.02.02.

Jade David