Affaire Free : la commune de Saurat en Ariège condamnée une nouvelle fois à ne pas s’opposer

L’opérateur Free a attaqué la commune de Saurat en Ariège en référé pour la 5ème fois le 17 mai dernier. Le tribunal administratif de Toulouse vient de rendre ses conclusions et condamne une nouvelle fois la commune qui se voit dans l’obligation de “lever son avis défavorable”. 

Pour rappel, l’opérateur avait  annoncé vouloir implanter un pylône de 36 mètres dans cette vallée située en plein cœur du PNR. Un chantier contesté dès les premières heures par la commune mais également par un collectif de riverains,  résidents pour certains d’entre eux à seulement 150 mètres du projet.

 » La commune est déjà très bien couverte par Free »

Déjà condamnée en 2022 à “ ne pas s’opposer “ à l’implantation de cette antenne 5G, la commune est une nouvelle fois “ désavouée” par le juge explique Jean Luc Rouan, le maire du village :  » Cette fois on nous reproche d’avoir émis un avis défavorable à un raccordement électrique, d’une installation que la commune ne souhaite pas, on parle d’une antenne de 36 mètres de haut que l’on ne souhaite pas voir implanté à cet emplacement, le tribunal a juger que cet avis n’est pas valable, et il nous demande de le suspendre en attendant le jugement sur le fond ou il va nous demander de l’annuler ».

« on parle d’une antenne de 36 mètres de haut que l’on ne souhaite pas voir implanté à cet emplacement »

Jean Luc Rouan, maire de Saurat

Parmi les arguments avancés par le juge, celui faisant mention de zones non couvertes par l’opérateur Free est vivement contesté par la commune :  » Free émet sur la commune de Saurat depuis le relais du traucadou , qui fait partie du réseau public de télécommunication sur lequel plusieurs opérateurs sont installés et peuvent émettre et c’est le cas de free (…) Nous même commune, nous avons trois abonnement de téléphone mobile chez free et on s’en sert tous les jours. Donc quand le juge dit qu’on l’empêche de déployer ces réseaux 3G et 4 G, selon nous c’est faux « .

Après 5 attaques en référés par Free et 6000€ d’amendes, la commune se dit toujours opposée à ce projet.

Stéphanie Leborne