Affaire des assistants parlementaires : Louis Aliot désigné coupable, il reste maire de Perpignan, Marine Le Pen écartée de la présidentielle

Le maire de Perpignan Louis Aliot vient d’être reconnu coupable dans l’affaire des assistants parlementaires, il conserve néanmoins ses mandats. À l’inverse, Marine Le Pen est empêchée de se présenter aux prochaines élections présidentielles.

Coup de tonnerre dans la vie politique perpignanaise : le maire de Perpignan, Louis Aliot, a été déclaré coupable dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires du Rassemblement National (RN). Le Vice-Président du RN a été reconnu coupable de détournement de fonds publics à hauteur de 29 000 euros.

Une condamnation avec une peine de prison et inéligibilité

Dans le détail, Louis Aliot a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, dont une partie de peine ferme sera exécutée sous bracelet électronique, et à une amende de 8 000 euros. La justice a également prononcé une inéligibilité de trois ans, mais sans exécution provisoire. Cela signifie que Louis Aliot conserve son mandat de maire de Perpignan, et qu’il pourra se présenter aux prochaines élections municipales s’il fait appel de la décision. Le tribunal a choisi de « préserver la liberté des électeurs » en ne rendant pas l’inéligibilité immédiate.

Malgré cette inéligibilité différée, la décision du tribunal constitue un véritable bouleversement pour la gestion de Perpignan. La municipalité doit désormais naviguer dans une situation complexe où l’avenir politique de Louis Aliot devient incertain.

Marine Le Pen empêchée d’accéder au pouvoir par la justice

Cette condamnation s’inscrit dans une affaire plus large touchant plusieurs anciens eurodéputés du RN. Marine Le Pena a également été reconnue coupable, elle écope d’une peine jamais vue, à quatre ans de prison, dont deux ans ferme aménagés sous bracelet électronique, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire. Marine Le Pen ne pourra donc pas se présenter aux élections présidentielles de 2027, même en cas d’appel. Dans ce contexte, la situation de Louis Aliot, en particulier avec cette inéligibilité différée, crée une pression politique supplémentaire pour le Rassemblement National, et un flou sur l’avenir de la gouvernance du parti.