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C’est une des conséquences de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin, l’examen du texte sur la fin de vie, qui devait permettre une évolution de la loi concernant l’aide à mourir, est abandonné. Une mauvaise nouvelle pour les principales associations qui militent pour améliorer la fin des vie des français.
C’est une information qui est passée inaperçue au milieu de la crise politique que traverse la France en ce moment, mais le projet de loi sur la fin de vie a été stoppé avec la dissolution de l’assemblée nationale le 09 juin dernier. Patrice Bernardo, co-président de l’association militante Ultime Liberté, qui estimait que les améliorations étaient insuffisantes, regrette tout de même que le projet de loi n’aboutisse pas.
Nous avons quand même l’impression que tout ce travail a été foutu à l’eau. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu la convention citoyenne (de décembre 2022 à avril 2023, ndlr.). Après, cela ne nous étonne pas plus que ça. Nous n’avons jamais senti de la part du président de la république une volonté de faire changer les choses d’une façon radicale. Cela n’a jamais été leur but.
Patrice Bernardo, co-président de l’association Ultime Liberté.
Une vision radicale très différente de celle de l’association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), pour qui le projet représentait une véritable avancée. Contactée, l’association pour le droit de mourir dans la dignité indique même avoir reçu cette nouvelle d’abandon du projet comme un coup de massue : « Nous avons ressenti un grande déception. Nous nous sommes demandés pourquoi fournir autant de travail pour que ce texte tombe aux oubliettes. » Une réaction qui n’étonne pas le co-président d’Ultime Liberté.
« Pour les autres associations, cette évolution de la loi était une étape parmi tant d’autres. Pour nous, il faut un changement radical dès le début » plaide le représentant, qui ne porte pas dans son coeur le projet défendu par l’ADMD.
Reste que les évolutions prévues sur le droit à la fin de vie sont remises en question puisque le Rassemblement National et La France Insoumise n’ont pas pris l’engagement de toucher à loi Leonetti. En cas de majorité de l’un de ces partis aux élections législatives, les associations craignent de devoir recommencer leur travail à zéro.
Il va falloir recommencer tout le travail de lobbying auprès de nos députés. Et encore, il faudra voir qui sont ces nouveaux députés, parce que peut-être que ceux qui étaient d’accord avec nous ne seront pas réélus.
Patrice Bernardo, co-président de l’association Ultime Liberté.
Le représentant d’Ultime Liberté espère cependant que la nouvelle Assemblée nationale permettra de voter une loi qui ouvrirait plus de droits que le projet qui était jusqu’ici porté par le gouvernement. L’ADMD précise n’avoir aucun espoir d’avancée sur ce sujet avec le RN.
Écrit par: Melvin Gardet
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