À quelques jours de la Toussaint, les fleuristes de l’Aude s’activent pour répondre à la forte demande en fleurs, et plus particulièrement en chrysanthèmes. Les jours précédant la Toussaint, les commandes affluent et les téléphones ne cessent de sonner. Les équipes se mobilisent pour préparer, livrer et composer des bouquets.
Entre chrysanthèmes, cyclamens, petites ou grosses fleurs, ce samedi 1er novembre, la Toussaint demeure, après la fête des mères, la plus grande période d’activité pour les fleuristes. Depuis plusieurs jours, les fleuristes audois connaissent un véritable essor. « Fleurir les tombes, c’est une façon d’entretenir la mémoire », explique Anne Delannoy, responsable de la franchise Fleurs et Nuances, qui compte quatre magasins dans le département.
Une préparation qui démarre dès l’été
Chez les professionnels, l’organisation de cette période se prépare plusieurs mois à l’avance. « Nous rencontrons nos producteurs dès le mois de juillet pour connaître les tendances, les nouvelles variétés et l’état des floraisons. Ensuite, nous passons nos commandes définitives et planifions deux arrivages de fleurs françaises », explique Anne Delannoy. Le premier arrivage, environ quinze jours avant la Toussaint, permet aux clients de découvrir les produits. Le second, une semaine avant, garantit la fraîcheur des fleurs. « C’est une période intense, mais essentielle. On veut proposer des fleurs les plus belles possibles. Les gens ont besoin de couleur, d’odeurs, de beauté. Chez nous, ils trouvent tout ça, et le sourire des vendeuses en prime. », sourit Anne Delannoy.
De nouveaux services à la carte
En plus des services en boutique, certains fleuristes proposent des livraisons aux cimetières. À Limoux, Erika, fleuriste Au Cœur des Fleurs, fête sa première Toussaint depuis son installation en mai dernier. « En début d’année, j’étais en reconversion pour devenir fleuriste. Là, c’est la grosse période : le téléphone sonne non-stop, on note les livraisons au fur et à mesure, on prépare les tombes. On est sur tous les fronts », détaille-t-elle. Elle a choisi de travailler avec un horticulteur local. « J’ai eu la chance de trouver un producteur qui m’a vendu des chrysanthèmes français. J’ai énormément de commandes pour les petites fleurs. Cette fête est heureuse pour moi, c’est un moment de reconnaissance. »
C’est le cas également chez Jean et Fils à Carcassonne. « Nous sommes producteurs et fleuristes depuis 1927. Nous proposons aussi la livraison directe au cimetière, avec nettoyage de la tombe. On a environ 80 livraisons prévues pour samedi », explique Éric Jean. Mais les habitudes changent. « Les jeunes générations ont moins cette tradition, elles rendent hommage différemment. Mais la Toussaint reste un moment fort, et nos clients aiment venir nous voir, prendre conseil et choisir leurs compositions. Cette fête permet de se rappeler de tous les disparus », conclut Anne Delannoy.
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