Ariège

Dans les yeux de Fatma Hassona, journaliste tuée en faisant vivre la voix de Gaza, ce mercredi à Tarascon-sur-Ariège.

La jeune photojournaliste gazaouie Fatma Hassona, tuée lors d’un bombardement israélien en avril dernier, est au cœur d'un documentaire projeté ce 22 octobre au cinéma municipal de Tarascon-sur-Ariège.

Le cinéma municipal de Tarascon-sur-Ariège accueillera, ce mercredi 22 octobre à 21h, une soirée exceptionnelle autour du documentaire Put your soul in your hand and walk de la réalisatrice franco-iranienne Sepideh Farsi. L’événement, organisé par l’association Ciné9 en partenariat avec l’association Couserans Palestine, propose une plongée poignante dans la vie quotidienne à Gaza, à travers les yeux et les images de la jeune photo-journaliste Fatma Hassona, tuée lors d’un bombardement israélien en avril dernier.

Entre solidarité, douleur et espérance

Refoulée à la frontière en 2024 alors qu’elle souhaitait documenter la vie sous les bombes, Sepideh Farsi avait entamé un échange à distance avec Fatma Hassona, alors âgée d’à peine vingt-cinq ans. À travers des messages et des vidéos envoyés depuis Gaza, les deux femmes tissent une relation profonde, entre solidarité, douleur et espérance. Ce dialogue à cœur ouvert devient la matière première d’un film bouleversant, témoin d’une amitié née au milieu du chaos.

« Tuée avec sa famille la veille de sa nomination au festival de Cannes »

« Fatma voulait montrer non seulement la mort, mais aussi la vie qui s’organise au milieu du pire », confie Sepideh Farsi.

Le documentaire prend une dimension tragique lorsque, la veille de sa sélection au Festival de Cannes, Fatma Hassona est tuée avec sa famille lors d’une frappe israélienne ciblée, le 16 avril 2025. Put your soul in your hand and walk devient alors un hommage vibrant à sa mémoire et à son courage.

Une exposition avec 16 photographies de Fatma Hassona exposées dans le hall du cinéma

En écho à la projection, 16 photographies inédites de Fatma Hassona seront exposées dans le hall du cinéma. Ces clichés, choisis par la réalisatrice et présentés pour la première fois à Cannes, témoignent avec sensibilité de la dignité et de la résistance du peuple gazaoui. L’artiste locale Sophie Esteulle proposera également une série de gravures inspirées des mots et des images de la jeune photojournaliste, accompagnées d’un texte et d’un poème signés par celle-ci.

La soirée se poursuivra par un débat-échange ouvert au public, afin de prolonger la réflexion sur le rôle du regard, de l’image et de la mémoire dans les zones de guerre.

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