L’annonce de la nomination de Laurent Panifous au sein du gouvernement Lecornu 2 n’a pas manqué de faire réagir la classe politique ariégeoise. Entre prudence, soutien et désapprobation, les réactions traduisent une division profonde au sein de la gauche locale.
Le Parti socialiste de l’Ariège prend ses distances
Dans un communiqué ferme, Jean-Christophe Bonrepaux, premier secrétaire du Parti socialiste de l’Ariège, a tenu à préciser que cette nomination relevait d’un « choix strictement individuel » de l’élu, précisant qu’elle « ne saurait engager ni le Parti socialiste, ni ses valeurs, ni ses orientations politiques ».
L’ancien député souligne que « les socialistes fidèles à leurs valeurs s’inscrivent clairement dans l’opposition au gouvernement de M. Lecornu ». Dans un contexte « de grande incertitude politique et économique », le PS ariégeois refuse de « cautionner une politique qui, depuis des années, fragilise le pays, accroît les inégalités et mine la confiance des citoyens dans la parole publique ».
Le communiqué appelle à un « sursaut de responsabilité et de transparence », précisant que la future déclaration de politique générale devra répondre à plusieurs attentes majeures : la suspension de la réforme des retraites, la revalorisation du pouvoir d’achat, une véritable justice fiscale passant par une contribution accrue des plus aisés, et le refus du recours au 49.3.
« À défaut de tels engagements, le Parti socialiste n’aura d’autre choix que de voter la censure », conclut le texte.
Christine Téqui salue « le courage et la détermination » du député
De son côté, la présidente du Conseil départemental de l’Ariège, Christine Téqui, adopte un ton nettement plus conciliant.
« Notre député, Laurent Panifous, est un homme de gauche, profondément ancré dans son territoire de la Vallée de la Lèze », souligne-t-elle, saluant « son engagement, son courage et sa détermination au service des Français ».
Rappelant son rôle à la tête du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires), Christine Téqui estime que, « dans un Parlement déchiré où aucune majorité ne se dégage, une posture purement attentiste ou d’opposition systématique n’a jamais amélioré le quotidien de nos concitoyens ».
À dix-huit mois de l’élection présidentielle de 2027, dans un « monde dangereux et instable », la présidente du Département appelle à « dépasser les chamailleries et les discours de propagande » pour agir « dans l’intérêt du pays ».
